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Chine : ENO fait machine arrière


Comme beaucoup de chefs d’entreprise, Laurent Colas a cédé aux sirènes des sites de production chinois à bas coûts. Une décision pourtant réfléchie qui a abouti à un fiasco.

Comme beaucoup de chefs d’entreprise, Laurent Colas a cédé aux sirènes des sites de production chinois à bas coûts. Une décision pourtant réfléchie qui a abouti à un fiasco.

« Pour fabriquer nos appareils de chauffage au gaz, nous devions produire moins cher car il s’agissait d’une activité minoritaire et à faible marge », se souvient le dirigeant de cette PME, également connue pour fabriquer des appareils de cuisson et planchas.

Un bilan désastreux

En 2007, l’entreprise de Niort délocalise donc la production du chauffage au gaz, conservant la fabrication de ces appareils de cuisson et planchas, à haute valeur qualitative, en France. Trois ans plus tard, la PME (13 M€) dresse un bilan désastreux de son expérience chinoise.

« En Chine, il faut payer d’avance l’usine, alors que le délai d’approvisionnement est long, souvent 5 mois, tout comme le temps d’acheminement ». ENO se retrouve vite confrontée à des problèmes de trésorerie. En 2010, l’entreprise relocalise donc la production en France.

Un fervent partisan du made in France

« La production française permet d’avoir un service après-vente efficace ». Une expérience qui fait de Laurent Colas un fervent défenseur du made in France. Il adhère ainsi au label Origine France Garantie, qui regroupe 300 entreprises. Grand bien lui en a pris puisque le label lui permet de vendre plus.

« C’est un gage de qualité de plus en plus important pour les consommateurs ». Au moment de souffler les 100 bougies d’ENO, Laurent Colas n’en démord pas : « Je crois à la fabrication française, même s’il faut nous battre contre vent et marées, en raison de la complexité de la réglementation et des procédures »

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