Nathanaël Karmitz, président du directoire du groupe MK2, a su s’adapter à la révolution numérique et donné un sérieux coup de jeune et réussit ses premiers pas à l’international.
C’est en octobre 2005, à 27 ans, que Nathanaël Karmitz succède à son père, l’immense Marin Karmitz, à la direction générale de MK2, entreprise familiale qui occupe la 3ème place sur le podium des circuits parisiens, derrière UGC et Europalace (Gaumont-Pathé).
Il fonde la filiale MK2 Éditions a 22 ans…
Caprice d’un fils de ? Pas vraiment. Lorsqu’il rejoint le groupe en 1997, le jeune héritier n’a pas 20 ans. Sa jeunesse et la figure paternelle, qui tantôt le nimbe d’un halo, tantôt le plonge dans l’ombre, ne l’empêchent pas de faire ses preuves. En 2000, il fonde la filiale MK2 Éditions, dont il prend la direction, abandonnant son poste de responsable de la restauration.
… puis monte le label MK2 Music
Un an plus tard, il monte le label MK2 Music. Simultanément, il participe à la création du complexe MK2 Bibliothèque. En 2004, il se hisse à la tête du pôle «contenus», l’un des plus importants, en charge de la production des films et des programmes, de la distribution cinématographique et de l’édition. Cette ascension fulgurante, le jeune Nathanaël Karmitz la doit moins à son statut d’héritier qu’à son esprit d’entrepreneur qui le possède depuis l’âge tendre.
«J’ai réalisé mes premiers courts-métrages à 12 ans, monté une boîte de pub pour les jeunes à 16 et passé mon bac en étant déjà patron d’une société de production», se justifie le fils aîné de Marin Karmitz.
Nathanaël Karmitz, entrepreneur précoce
Entrepreneur précoce, Nathanaël Karmitz n’a pas volé sa place au sommet du groupe MK2, auquel il a donné un salvateur coup de jeune, accélérant le tournant vers le numérique, la 3D, la VoD, nouant un partenariat avec UGC pour une carte illimitée commune, inventant les «love seats», fauteuils conçus pour accueillir les couples d’amoureux, expérimentant le concept des mini-salles de luxe privatisables, organisant des événements hors du commun dans des lieux prestigieux, à l’instar du Drive-in au Grand Palais…
Tout en dépoussiérant cette entreprise créée en 1967 par un père pétri des idéaux de Mai 68, Nathanaël Karmitz a tenu à en préserver les valeurs fondatrices : le cinéma d’auteur, la VO et l’indépendance. Aujourd’hui, à 36 ans, il codirige le directoire de MK2 avec son frère cadet Elisha et poursuit le développement du groupe à l’international avec le rachat en 2014 du réseau espagnol Cinesur.