Depuis 2001, le spa qui allie les traditions de bien-être ancestrales au savoir-faire cosmétique à la française s’est imposé pour devenir un acteur incontournable du secteur partout dans le monde.
Lorsque le premier spa Cinq Mondes a ouvert ses portes à Paris dans le triangle d’or il y a 15 ans, ses fondateurs Jean-Louis et Nathalie Poiroux n’imaginaient pas la formidable aventure dans laquelle ils venaient de mettre les pieds. Pourtant, Jean-Louis, 50 ans, diplômé de HEC, connaît bien le milieu des cosmétiques et du luxe, lui qui a travaillé 10 ans chez L’Oréal et 2 ans chez Tag Heuer, la célèbre marque d’horlogerie de luxe.
De son côté, Nathalie a étudié l’une des plus anciennes civilisations à l’Institut des langues orientales : l’Hindi. Alors qu’il travaille pour L’Oréal, le fondateur de Cinq Mondes passe 2 années à Londres où il découvre les massages ayurvédiques à travers la communauté indienne de la capitale britannique.
«J’ai beaucoup voyagé au Japon et aux États-Unis, où j’ai vu arriver le développement des spas. Je me suis alors demandé si un modèle européen pourrait apporter le French touch dans ce secteur du bien-être».
Passionnés d’ayurveda (science ancestrale de la longévité) et d’aromathérapie, le couple entreprend alors un voyage autour du monde en juin 2000, s’initiant aux différentes recettes de beauté et de bien-être toujours utilisées dans certaines régions du globe. De retour en France, ils imaginent le concept Cinq Mondes… et ouvrent le premier spa de la marque en plein cœur de la capitale dès 2001.
L’authenticité des traditions millénaires
«L’idée, c’est d’avoir des rituels de beauté qui proviennent de cinq grands pays ayant des traditions différentes : l’Inde, la Chine, le Japon, la région de Bali, du Laos et du Cambodge, et le Maroc.
Tous ont des rituels très anciens encore perpétués aujourd’hui», explique Jean-Louis Poiroux qui pratique le yoga du souffle tous les jours et fait parfois des cures de silence. Ainsi, les spas Cinq Mondes se démarquent par l’authenticité des méthodes et des produits : «Les recettes de nos produits cosmétiques sont authentiques puisque nous sommes allé puiser dans les traditions locales de ces pays», ajoute-t-il.
De même, les soins ne sont pas seulement inspirés des médecines asiatiques traditionnelles mais élaborés en partenariat avec des spécialistes, dont le docteur ayurvédique Gensham Marda, le maître de médecine chinoise Li Hao, le maître Shiatsu japonais Oashi… Et pour assurer la même qualité dans tous les spas Cinq Mondes du globe, Nathalie Poiroux dirige elle-même le centre de formation créé par la marque, dans lequel les spa-praticien(ne)s se forment à ces rituels ancestraux.
Chercheurs en beauté
Mais l’exigence de qualité Cinq Mondes ne s’arrête pas aux soins. La marque dispose de son propre laboratoire cosmétique en région parisienne et développe toute une gamme de produits de beauté et de bien-être. L’expérience de Jean-Louis Poiroux dans le secteur des cosmétiques est déterminante.
«De L’Oréal, j’ai gardé un très bon réseau de grands parfumeurs qui font partie du top 10 mondial, notamment Olivia Giacobetti». Si la gamme se démarque de la concurrence, c’est avant tout en raison de la composition de ses produits. Alors que dans le secteur des produits cosmétiques, 80% des fabricants utilisent des ingrédients issus de la pétrochimie comme le silicone, les huiles minérales ou la paraffine, en raison de leurs faibles coûts, la démarche des laboratoires Cinq Mondes est toute autre.
«Nous prenons le contre pied de cette approche en utilisant uniquement des huiles végétales particulières qui coûtent environ 20 à 30 fois plus cher que les résidus pétroliers mais qui font une différence extraordinaire pour la peau. Les produits de la pétrochimie sont occlusifs, ils bloquent les échanges gazeux et la respiration de la peau, alors que les huiles végétales apportent des acides gras essentiels, des omega 3 et 6, et des nutriments.
La peau respire et la régénération cellulaire est très fortement améliorée. Nous utilisons également des ingrédients végétaux brevetés soit biologiques, soit naturels», explique ce passionné de parfums qui prône le respect, la diversité et l’amour comme valeurs humaines. Ce fort engagement éthique et écologique se traduit également par la signature de la Charte Laboratoire du Naturel® qui assure l’utilisation de principes actifs exclusivement biologiques ou naturels. De quoi être certifiés EcoCert et Cosmebio.
Et parce que présenter un produit sain dans un emballage toxique n’aurait aucun sens, tous les packagings en carton sont issus de forêts gérées durablement et même imprimés à base d’encres végétales. Enfin, Cinq Mondes refuse de tester ses produits sur les animaux et ne commercialise pas sa gamme cosmétique dans les pays qui l’exigent.
Une succès international
Les valeurs de la marque n’ont pourtant pas freiné son développement, au contraire. Après l’ouverture du spa de Paris, tout s’est enchaîné rapidement explique Jean-Louis Poiroux.
«La première année, nous avons bénéficié de 800 articles dans la presse féminine, santé et bien-être». Et cette couverture médiatique a fait connaître Cinq Mondes au-delà des frontières de l’Hexagone. «Très vite, l’hôtellerie internationale nous a proposé de créer des spas dans leurs établissements».
Résultat ? Les ouvertures et les partenariats s’enchaînent : un premier spa hôtelier de 1.500 m2 dans l’hôtel ***** Paradise Cove sur l’Île Maurice en 2002 ; la marque devient partenaire des établissements Club Méditerranée 5 tridents en 2004…
Aujourd’hui, Jean-Louis et Nathalie sont à la tête d’un empire de 10 spas de ville en propre ou en franchise (le spa parisien attire par exemple 20.000 clients par an) et 1.000 spas partenaires, dont 150 dans des hôtels de luxe. Cinq Mondes est ainsi présente dans 36 pays. «Le spa du Kempinski Dubaï, situé sur le Palm Jumeirah, ouvert en 2010, passera de 500 à 3.000 m2 l’année prochaine avec une trentaine de salles de soin.
Ce sera le plus grand spa du monde», indique fièrement l’entrepreneur. La PME parisienne affiche d’ailleurs 15 M€ de CA et une croissance annuelle à deux chiffres (+ 223% sur les dix dernières années. Prochain challenge pour ce couple entreprenant ? S’imposer sur le marché américain.
«Aux États-Unis, le spa est le premier marché du loisir et en croissance de 7% par an. Mais nous visons encore mieux ! Le «french touch» des spa made in Cinq Monde s’imposera-t-il outre-Atlantique ?