Cette PME bretonne de 150 salariés et qui réalise 13,5 M€ de CA exporte ses vêtements de protection pour les marins et les professionnels de la pêche depuis plus de 40 ans.

« Nous réalisons 40% de nos ventes à l’étranger », assure Nadine Bertholom-Cotten, qui dirige l’entreprise familiale de Tregunc fondée par ses parents et fabrique 400.000 produits chaque année.

La stratégie internationale de Guy Cotten a débuté par la Grande-Bretagne au début des années 70, où l’entreprise ouvre une filiale. Devant le succès de ces cirés et combinaisons imperméables, elle conquiert peu à peu d’autres marchés.

Aujourd’hui, Guy Cotten est présent sur presque tous les continents, « partout où l’activité de pêche professionnelle est importante, le long des côtes » : Espagne et Italie pour l’Europe, Sénégal et Mauritanie pour le continent africain, le Pérou et les États-Unis…

Une vraie politique d’innovation

Pour tirer son épingle du jeu, la PME joue la carte de la tradition et du savoir-faire. « Nous fabriquons dans notre usine, ce qui est rare sur ce marché, et certaines pièces de notre collection existent depuis la création de l’entreprise.» La dirigeante met également en avant la fabrication artisanale, à la main, assurant « une qualité et une durée de vie 3 fois plus longue à nos produits ! Surtout, pour sortir du lot, nous innovons régulièrement, par exemple en rajoutant renforts ».

Sur les marchés étrangers, l’entreprise passe naturellement par des coopératives maritimes et des boutiques. Mais certains marchés sont plus difficiles que d’autres. « Aux États-Unis, il faut au moins 10 ans pour réussir une implantation. Nous avons dû créer une filiale commerciale et adapté nos produits, avec une collection de pantalons à bretelles spécifiques. » Mais ces efforts portent leurs fruits puisque l’entreprise a fait bondir son CA export de 10 à 40% !