Les particuliers disposant d’un patrimoine conséquent ont tout intérêt à s’adresser à des professionnels. Un conseiller en gestion de patrimoine, gestionnaire de patrimoine ou gestionnaire de fortune est un professionnel qui intervient dans la gestion de patrimoine individuel ou familial, incluant le patrimoine fiduciaire ou d’entreprise.
Un conseiller en gestion de patrimoine peut être décisionnel ou consultatif, selon l’entente de services professionnels. Il conseille ses clients fortunés sur leurs finances, en leur préconisant notamment de placer une partie de leur argent dans diverses opérations boursières.
Une profession très large
Le conseiller en gestion de patrimoine propose des placements financiers offrant une grande diversité de fonds de différentes sociétés de gestion. Par exemple, certains contrats d’assurance-vie donnent accès à près de 500 fonds. La base du métier est d’être indépendant et de choisir les meilleures solutions où qu’elles soient. À la demande du client, il peut rédiger un bilan patrimonial qui fait le point sur sa situation patrimoniale, fiscale et successorale.
Selon les objectifs retenus dans ces domaines, il préconise différentes solutions permettant de les atteindre. Il existe différentes associations professionnelles qui s’investissent pour faire évoluer les différents statuts mentionnés (CIP, la CNCIF, ANCGP, les conseils en gestion de patrimoine certifiés, ANACOFI-CIF). Si l’activité financière et bancaire des distributeurs est désormais clairement définie et réglementée, le terme de conseiller en gestion de patrimoine n’a pas de définition juridique… alors que cela représente en France près de 4.500 personnes. Le terme CGPI désigne les conseillers en gestion de patrimoine indépendants (des banques ou assureurs), c’est-à-dire les vrais indépendants.
Circuits de commercialisation
En revanche, chaque circuit de commercialisation, chaque nature juridique d’entreprise financière peut receler des conseillers en gestion de patrimoine répondant correctement aux standards généralement reconnus. Les professionnels indépendants de l’assurance (intermédiaire en opérations d’assurance, IAS), en investissements (les conseillers en investissements financiers, CIF, cités), de même, depuis 2013, que les intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement ou IOBSP abordent, à bien des égards, les aspects patrimoniaux touchant aux clients privés et aux particuliers.
Conseillers en investissements financiers
Pour protéger les investisseurs, le rôle et les missions du conseiller en investissements financiers (CIF) sont désormais encadrés par le Code monétaire et financier et le règlement général de l’AMF. Le conseil en investissement est défini comme le fait de fournir des recommandations personnalisées à un tiers, soit à sa demande, soit à l’initiative de l’entreprise qui fournit le conseil, concernant une ou plusieurs transactions portant sur des instruments financiers (article D. 321-1 du Code monétaire et financier). Le CIF exerce à titre de profession habituelle :
– le conseil en investissement (actions, obligations, actions de Sicav ou parts de FCP, instruments financiers à terme…) ;
– le conseil portant sur la réalisation de services d’investissement (réceptiontransmission d’ordres pour le compte de tiers, exécution d’ordres pour le compte de tiers, gestion de portefeuille pour le compte de tiers…) ;
– le conseil portant sur la réalisation d’opérations sur des biens divers (souscription de rente viagère…).
Le CIF peut également recevoir un ordre d’un client qui souhaite souscrire des parts ou actions d’organismes de placement collectif (par exemple OPCVM ou OPCI) pour lesquelles il lui a fourni au préalable une prestation de conseil. Il peut démarcher des clients pour proposer son activité de conseil en investissements financiers mais aussi mandater des personnes physiques qui démarchent pour son compte.
Les entreprises d’investissement
C’est depuis 1996 le nom officiel des anciennes sociétés de Bourse. Les sociétés de Bourses ont succédé aux charges d’agent de change créées par Napoléon et supprimées en 1989, lors de la réforme de la Bourse de Paris lorsque le marché à la criée fut totalement remplacé par un système de cotation électronique :
– des anciens agents de change devenus filiales de banques ;
– des entreprises indépendantes appelées «full broker» ;
– des filiales de banque créées ex nihilo. Très peu d’entreprises indépendantes subsistent aujourd’hui parmi les anciennes charges d’agents de change.
Ce sont des entreprises agréées qui :
– agissent pour le compte de leurs clients
– investisseurs institutionnels, entreprises…
– sur les marchés financiers par la transmission d’ordres et/ou – fournissent des services à haute valeur ajoutée à ces mêmes clients (conseil en introduction en Bourse, fusion & acquisition, analyse financière…).
L’agrément est délivré par l’ACP (Autorité de contrôle prudentiel) et elles sont représentées en France par l’Association française des marchés financiers (AMAFI). Une entreprise d’investissement comprend un front office et un back-office. Le 1er est composé des vendeurs appelés sales, des analystes financiers actions, dérivés et chartistes, tandis que le 2nd rassemble les juristes, les comptables, le contrôle de gestion, l’informatique et les ressources humaines.
Les banques privées
Une banque privée, traduction littérale de l’expression anglaise Private Banking, est un établissement qui rend des services financiers très personnalisés et sophistiqués, souvent résumés sous l’expression «gestion de fortune», à des particuliers détenant un patrimoine net important. À l’origine familiales avec un engagement personnel du banquier privé sur sa fortune familiale, elles sont parfois des départements spécialisés des banques de réseau généraliste, qui procurent à leur clientèle haut de gamme des services de niveau analogue à ceux d’une banque privée indépendante.
Quelques groupes préfèrent disposer d’une filiale dédiée à la banque privée.
En France et en moyenne, on parle de :
–
gestion patrimoniale
pour des montants confiés entre 150 K€ et 1 M€ ;
–
gestion privée
pour des sommes confiées entre 1 et 5 M€ ;
–
gestion de fortune
pour des montants confiés de plus de 5 M€.
– family office, offre très haut de gamme, réservée à des familles très fortunées. Outre la différence du patrimoine confié à la banque, le service proposé par cette dernière varie également.
En gestion patrimoniale et privée, les banques proposent de la gestion sous mandat ou de la gestion conseillée, de l’immobilier, des fonds de commerce…
En gestion de fortune, on ajoute à ces services des propositions d’investissements diversifiés et plus haut de gamme, comme dans des vignobles, des objets d’art, l’immobilier de luxe, les voitures…
Et surtout, en gestion de fortune, un conseiller a beaucoup moins de clients dans son portefeuille qu’en gestion privée, la relation est beaucoup plus personnelle.
En family office, le banquier devient pratiquement l’interlocuteur central et unique pour toutes les activités du client. Le banquier peut proposer des lieux de vacances, arranger l’achat et souvent gérer l’ensemble des biens de son client et de sa famille, le conseiller dans ses placements, ses relations, les successions…[FIN]