Un an aura suffit à Derichebourg pour relancer Elior (5,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 133 000 salariés). Le spécialiste français de la restauration collective vient de réaliser « une performance remarquable au premier semestre », selon un communiqué officiel. Le chiffre d’affaires a progressé de 5,9 % pour s’établir à 3,1 milliards d’euros au premier semestre. Quant au résultat net, il ressort positif d’un million d’euros. Lors du premier semestre 2023, Elio affichait un trou de 23 millions. Autre signal positif : la dette a été réduite de 137 millions d’euros. Bref, le repreneur Daniel Derichebourg, fondateur du groupe éponyme et PDG d’Elior depuis 2023, a bel et bien redressé la barre.
Des économies à tous les niveaux
En grande difficulté, le spécialiste français de la restauration collective était empêtré dans une crise historique lorsque Derichebourg s’est porté acquéreur de 48,3 % des parts de l’entreprise en avril 2023. Depuis lors, le géant français des services environnementaux a mis à exécution un vaste plan de relance, dont l’objectif prioritaire fut de revenir au contact des clients. Pour y parvenir, Derichebourg a tranché dans le vif : suppression de postes, réorganisation de certains départements, diminution des coûts opérationnels, arrêt des contrats déficitaires. Des économies, estimées à 12 millions d’euros, que Daniel Derichebourg, PDG de Derichebourg, a résumé en une formule lapidaire rapportée par Le Figaro : « On ne peut pas se permettre de payer 17 millions d’euros de loyer annuel pour un siège social (celui d’Elior est situé à La Défense, ndlr), quand on vend des plateaux-repas à trois euros. » La méthode Derichebourg porte ses fruits. Et Daniel Derichebourg montre l’exemple : il a renoncé à sa rémunération fixe de 900 000 euros bruts au titre de l’exercice 2022-2023.