La start-up montpelliéraine lancée en juin 2015 propose une plate-forme de développement d’applications mobiles pour iPhone, iPad et Android avec une formule originale d’abonnement. Interview d’Alexandre Barthélémy, PDG de DigiApp.
Votre parcours est atypique. Comment avez-vous choisi le secteur des applications professionnelles pour votre start-up ?
Alexandre Barthélémy :
En effet, je suis un ancien courtier en assurance. Mais ce marché est plus qu’à maturité et je souhaitais développer un projet sur un secteur nettement plus porteur.
Dans cette activité, j’avais validé l’efficacité du marketing Internet, puisque nous réalisions près de 80% de notre CA en ligne. Et, aujourd’hui, c’est sur le mobile que les enjeux sont les plus importants. En 2014, j’ai donc revendu le cabinet que j’avais créé en 2011 pour financer le lancement de DigiApp.
Quelle est l’originalité de votre positionnement ?
Alexandre Barthélémy :
Développer une application professionnelle est très coûteux pour une TPE ou une PME, de 5.000 € jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Pour démocratiser l’accès, nous proposons un service nettement plus accessible. Le client peut créer et tester gratuitement son application. S’il décide de les proposer en téléchargement (en accès gratuit, payant, freemium ou restreint) sur l’App Store ou Android Market, cela lui coûte 60 € par mois ou 390 € s’il s’engage sur 1 an.
Quelles sont les fonctionnalités des applications DigiApp ?
Alexandre Barthélémy :
Nous avons adapté une plate-forme américaine qui permet d’accéder à plus de 42 modules : affichage de textes, photos, vidéos, liens avec les réseaux sociaux, Google Map, réservation en ligne, formulaires de contact, carte de fidélité… Mais nos clients ne sont pas lâchés dans la nature.
Nous avons mis en place 10 plans d’exécution correspondant aux situations les plus courantes et des coachs experts sont disponibles pour accompagner les entreprises dans leurs stratégies mobiles.
Quels sont les premiers résultats et vos objectifs ?
Alexandre Barthélémy :
Depuis le lancement, nous enregistrons plus d’une vingtaine de tests par jour, venant d’entreprises et de professionnels, mais aussi, ce qui nous a un peu surpris, d’hommes politiques qui veulent dynamiser leur image. Et le taux de conversion, supérieur à 10%, est très satisfaisant.
Nous cherchons aujourd’hui à lever environ 200 K€ pour notre développement commercial et lancer de nouvelles fonctionnalités, comme le support de l’iWatch.