Entretien avec Valérie OGIER, Présidente du SFAPEC (Syndicat Français des Acteurs Professionnels du Coaching).
Pourquoi avoir créé ce syndicat en 2015 ?
Le SFAPEC, depuis sa création en 2015, travaille à la reconnaissance du métier de coach. Qui dit « reconnaissance » dit aussi « connaissance ». Aussi, une des vocations est de s’engager dans une dimension pédagogique pour faire connaître notre métier auprès des entreprises et permettre ainsi aux décideurs de choisir en connaissance de cause le coach professionnel ad hoc.
Aujourd’hui, le terme de « coach » est galvaudé et utilisé à mauvais escient auprès du grand public, par exemple : coach vocal pour « professeur de chant », coach sportif pour « entraineur sportif », coach en relooking pour « conseiller en image »… Il s’agit de tout, sauf de coaching.
Cela a pour conséquence que, lorsque le terme de coach est évoqué, il génère des questions du type « Coach en quoi ? » accompagnées de sourires et d’une petite phrase qui va bien, « Ah oui, c’est vraiment la mode en ce moment… On en voit partout ! ».
Mais qu’est-ce que le coaching et à quoi sert-il ?
En fait, j’aime à définir le coaching comme un plat au curry vert. Un plat, pour le côté nourrissant qui permet au coaché de poursuivre sa croissance et son développement. Le curry vert, pour le côté piquant de la démarche qui peut challenger par son questionnement et permettre ainsi des prises de conscience. Et enfin, le lait de coco, associé à ce plat pour la douceur qu’apporte une écoute de qualité au profit d’une relation authentique et dédiée à l’atteinte des objectifs de nos clients.
Ainsi, notre métier consiste à poser LA bonne question, au bon moment, et cette question audacieuse va permettre des prises de conscience. Celles-ci seront transformées en actions concrètes pour provoquer le changement attendu. Et pour réussir cela, il est nécessaire d’être un coach professionnel.
Pour un client, comment faire pour évaluer le professionnalisme d’un coach ?
On peut identifier 5 marqueurs :
- Être certifié.e. C’est pour cela que le Syndicat regroupe uniquement des professionnels qui ont fait le choix de la qualité, en étant diplômés de formations métier reconnues ou d’une certification RNCP, RS ou DU.
- Être supervisé.e. En effet notre métier nécessite, pour garantir à nos clients une pratique professionnelle et éthique, de se questionner, de se développer, de tirer des enseignements des difficultés que nous pourrions rencontrer, aussi bien sur le plan technique qu’éthique. La supervision par un pair est l’espace qui permet de sécuriser cette démarche.
- Être assuré.e et pouvoir ainsi justifier d’une assurance professionnelle. En effet, l’investissement dans une RC pro montre que le coach développe une pratique en tant que professionnel et est couvert dans le cadre de l’exercice de son métier.
- Être membre d’un groupement professionnel et pouvoir ainsi prévenir tout risque d’isolement et d’appauvrissement, en partageant sa pratique entre pairs, en bénéficiant de différents apports techniques en lien avec l’évolution du métier et en mutualisant des éléments de veille informative et juridique…
- Enfin, être en capacité de mesurer les impacts et les effets de ses actions, auprès de ses clients et cela de façon régulière. Cette dimension, qui consiste à mesurer les résultats obtenus à l’issue d’un coaching, montre l’efficacité de la démarche, au-delà même de la satisfaction des clients.
Contact : secretariat.general@sfapec.com
Tél. : +33 (0)1 86 95 79 35