Comment InVivo, qui œuvrait jusqu’ici dans les semences, le matériel agricole et les jardineries, s’est taillé en quelques mois une place de leader dans le monde du vin, et compte bien y rester !
Incroyable ! Le premier groupe coopératif agricole français, présent dans le monde entier, écrit une nouvelle page de son histoire, sans doute la plus importante. Aux côtés des pôles Agriculture, Nutrition & Santé Animales, et Distribution Grand Public qui totalisent 5,7 Mds€ de CA, InVivo Wine a pour ambition de devenir un acteur majeur et fédérateur de la filière viti-vinicole tricolore.
Pour y parvenir, le géant agricole entend s’appuyer sur sa connaissance du secteur viticole en amont, son expérience de l’export et ses implantations dans 28 pays (particulièrement en Europe, Asie, Amérique du Sud), ainsi que sa connaissance de la distribution grand public avec ses enseignes Gamm vert, Delbard et Frais d’Ici.
Une croissance spectaculaire
Géant du vin presque du jour au lendemain, le groupe mené par Thierry Blandinières – à l’origine de la croissance spectaculaire de Delpeyrat, filiale du groupe coopératif landais Maïsadour, dont il était dirigeant jusqu’à fin 2013 – a conclu début 2015, en seulement quelques semaines, trois opérations d’envergure.
D’abord, un partenariat stratégique avec Vinadeis (ex-Val d’Orbieu-Uccoar), 1er groupe coopératif viti-vinicole français et 3ème acteur français sur le marché du vin après Castel et les Grands Chais de France. La coopérative basée à Narbonne (268 M€ de CA) commercialise plus de 2,5 millions d’hectolitres de vin, soit 6% de la production française. Dans la foulée, InVivo a acquis 78% des parts de la grande maison de négoce Cordier Mestrezat Grands Crus (40 M€ de CA), fleuron bicentenaire du vin dans le Bordelais.
Enfin, le rachat de la société de négoce de vin en vrac Vignobles du Soleil International basée à Saint-Gilles dans le Gard, qui réalise 35 M€ de CA, en forte croissance notamment à l’export.
Résultat ? InVivo Wine est prêt à attaquer les marchés français et internationaux. Sa stratégie affichée consiste à développer, grâce à sa puissance coopérative, des vins de marque ou de cépage adaptés aux habitudes de consommation des Américains, Chinois et Anglais. La consommation de vin augmentant dans le monde entier, notamment dans les pays émergents, InVivo compte bien saisir toutes les opportunités.
Thierry Blandinières, l’homme à la barre
Ce serial redresseur de l’agroalimentaire n’en est pas à son coup d’essai. Homme du Sud-Ouest né à Brives, rugbyman, il fait ses armes chez Procter & Gamble aux États-Unis avant de diriger Madrange à Limoges puis de revêtir la double fonction de directeur général du groupe coopératif landais Maïsadour et de président de la marque Delpeyrat.
En 10 ans, il fait de cette dernière le leader du foie gras en épicerie et n°2 en frais, multiplie par 3 les activités et le CA de Maïsadour, restructure les métiers de base, accélère l’internationalisation… «Monté» à Paris pour prendre la direction générale d’InVivo en octobre 2013, il dirige d’une main de maître le projet «2025 by InVivo», un plan ambitieux d’investissements dans la R&D et l’innovation, d’internationalisation et de croissance externe.