Héritier de Jacques Mimran surnommé le « roi du sucre », aventurier juif séfarade né en Algérie, proche de Léopold Sédar Senghor et de Félix Houphouët-Boigny, le milliardaire français de 71 ans, cadet d’une fratrie de 3 enfants, a fait fructifier la fortune de la famille.
A la tête d’un empire nébuleux, Jean-Claude Mimran détient la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) ainsi que les Grands moulins de Dakar (GMD) et d’Abidjan (GMA). L’homme s’est fait les dents sur plusieurs acquisitions réalisées dans les années 80 et 90. Opportuniste, il a racheté à tout-va, « parfois par magnanimité, parfois par esprit de revanche », avoue-t-il, notamment la marque automobile Lamborghini, le charcutier français Olida-Caby… des acquisitions revendues depuis.
Bientôt le Burkina Faso ?
Son credo ? Fixer un prix, redresser et revendre. Plus récemment, c’est dans le secteur minier qu’il a jeté son dévolu en prenant 13% du groupe canadien Teranga Gold Corporation pour 20 M€. Teranga Gold Corporation s’apprête à lancer l’exploitation de la mine de Sabodala, au Sénégal, et compte bien racheter des concessions au Burkina Faso.
À terme, Mimran doit même lui céder plusieurs permis d’exploration attribués en 2015 à sa société Miminvest, en Côte d’Ivoire. Rien d’étonnant donc à ce qu’il cumule aussi les nationalités (suisse, israélienne et sénégalaise). Affirmant n’avoir jamais vécu en France, il confie «qu’il n’y a aucune raison qu’il dépende du régime fiscal français».
Il réside à Gstaad mais se rend tous les mois au Sénégal
Touche-à-tout, ce patron en chemisette et chaussures de sport qui fuit les mondanités et les flashs est partout, notamment au Sénégal où il se rend tous les mois, logeant dans une villa du quartier dakarois des Almadies en voisin de l’ancien président Abdou Diouf, à Monaco où il développe ses 3 sociétés (Eurafrique – négoce de matières premières agricoles, Cavpa – import-export, et Sometra – transport), mais surtout dans les hauteurs suisses à Gstaad où il a élu domicile. Il planche d’ailleurs sur un projet d’hôtel de luxe. 245 M€ seront a priori investis en fonds propres pour bâtir l’Alpina Gstaad… avec des suites à 1.000 € la nuit !