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Comment la gestion de flotte automobile peut-elle contribuer à réduire l’impact environnemental des véhicules ?


Par David Babin – CEO d’Ubiwan La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) a fixé des obligations pour les entreprises qui disposent d’un parc de plus de 100 véhicules. Depuis le 1er janvier 2022, elles doivent acquérir au moins 10% de véhicules à faibles émissions lors du renouvellement de leur parc....

Entreprendre - Comment la gestion de flotte automobile peut-elle contribuer à réduire l’impact environnemental des véhicules ?

Par David Babin – CEO d’Ubiwan

La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) a fixé des obligations pour les entreprises qui disposent d’un parc de plus de 100 véhicules. Depuis le 1er janvier 2022, elles doivent acquérir au moins 10% de véhicules à faibles émissions lors du renouvellement de leur parc. À l’horizon 2030, les véhicules à faibles émissions devront représenter 70% de ce renouvellement. En parallèle, la mise en place de zones à faibles émission dans 11 agglomérations (Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Reims et Saint-Étienne) interdit la circulation aux véhicules Crit’Air 5, 4 et 3. Enfin, la hausse continue des prix du carburant incite grandement les entreprises à trouver des leviers pour maîtriser leurs coûts. Face à ces problématiques multiples, alors que plus de 450 000 entreprises exercent tout ou partie de leur activité en dehors de leur bureau, la mobilité est devenue un enjeu clé des politiques RSE. Comment la gestion de flotte automobile peut-elle contribuer à réduire l’impact environnemental des véhicules ?

Une décarbonation accélérée par le coût du carburant

Les chiffres sont éloquents. Selon l’enquête de la Confédération des PME(1), 93% des entreprises qui utilisent au moins un véhicule professionnel considèrent que le prix du carburant a eu des répercussions sur leurs marges ; tandis que 65% d’entre elles choisissent de limiter leurs déplacements. Aujourd’hui, une entreprise sur deux constate un impact négatif sur son chiffre d’affaires. Au-delà des enjeux RSE, la décarbonation rejoint des enjeux économiques forts pour les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Une bonne lecture de la mobilité des véhicules peut permettre aux organisations d’atteindre à la fois leurs objectifs RSE tout en gagnant en compétitivité.

Des datas au service de la sobriété carbone

La réduction de l’impact environnemental (et de la facture de carburant !) passe nécessairement par une étape d’audit du parc de véhicules. L’objectif est de comprendre les usages et la structure du parc afin d’isoler les véhicules les plus polluants, qui affichent un fort kilométrage et sont les plus coûteux en entretien. Les solutions de télématique permettent aujourd’hui de disposer d’une vue à 360° de la mobilité des véhicules : les véhicules sont-ils utilisés quotidiennement ? Se déplacent-ils souvent dans un périmètre restreint ? Combien de kilomètres sont parcourus chaque jour ? Dans des zones à faibles émissions ? Quelle est la consommation moyenne des automobiles ? Toutes ces données agrégées sont les bases d’une gestion de parc, qui permettra in fine d’orienter ses choix pour atteindre ses objectifs de décarbonisation.

Aligner la politique mobilité de l’entreprise aux enjeux environnementaux

Le monitoring des données relevées permet d’accéder à une analyse objective de l’activité du parc et ainsi d’adapter sa politique de renouvellement. Un véhicule qui roule sur un périmètre restreint peut par exemple être un bon candidat au remplacement par une motorisation électrique. Une étude menée par la Chambres de Métiers et de l’Artisanat(2) révélait qu’un peu plus d’un quart des véhicules des artisans parcouraient moins de 10 000 km / an. Preuve en est que la réduction de l’empreinte carbone peut donc se révéler significative… et indolore en termes de contraintes.

Mais plus que l’électrification de tout ou partie de sa flotte, les leviers pour réduire l’impact environnemental des flottes d’entreprises sont multiples. Le nombre de véhicules peut significativement être réduit par l’optimisation des trajets ou la mise en place d’un planning d’utilisation. De même, l’engagement des collaborateurs dans des modes de conduite plus doux et moins consommateurs de carburant (challenges d’éco-conduite) est également un instrument intéressant. Plus qu’une contrainte imposée par le législateur, la réduction de l’impact environnemental des parcs de véhicules révèle un alignement nécessaire des intérêts économiques et environnementaux pour les entreprises.

(1) Source CPME

(2) Source CMA

David Babin – CEO d’Ubiwan

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