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Comment les MOOC dynamisent la formation


Les MOOCs,  cours gratuits en ligne, ouverts à tous, font des émules dans l’enseignement supérieur et chez les start-up qui comptent bien monétiser leur nouvel outil.

Entreprendre - Comment les MOOC dynamisent la formation

Les MOOCs,  cours gratuits en ligne, ouverts à tous, font des émules dans l’enseignement supérieur et chez les start-up qui comptent bien monétiser leur nouvel outil.

L’avenir de l’enseignement supérieur et de la formation passe-t-il par les MOOCs (Massive Online Open Courses), ou formation à distance massive et ouverte ? C’est en tout cas ce qu’affirment les grandes écoles et universités, mais aussi les entreprises qui expérimentent cet outil pédagogique depuis bientôt 3 ans.

 

Le train des MOOC est en marche

«Ce qui fait l’intérêt des MOOCs par rapport aux plates-formes de e-learning traditionnelles, c’est leur côté collaboratif. Ils permettent des interactions entre professeur et étudiants, mais aussi entre étudiants et étudiants», explique Catherine Mongenet, chargée de mission pour France Université Numérique (FUN), la plate-forme publique de MOOCs lancée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en octobre 2013. L’État, à travers le projet FUN, mise gros sur cette nouvelle façon d’enseigner.

«C’est aussi un moyen de faire rayonner la France sur la carte universitaire internationale. Nous accusons un retard sur les 2 plates-formes pionnières, Coursera et EdX, toutes deux américaines. Elles ont été lancées en 2012 et attirent un public plus large car anglophone», reconnaît la chargée de mission du modèle français qui compte 140 MOOCs et 880.000 inscrits à l’été 2015 (contre 2,5 millions d’inscrits et 200 cours disponibles en 6 langues sur EdX par exemple). L’État y a investi près de 4 M€ en 3 ans et vise en priorité les publics d’Afrique francophone.

Quel modèle économique pour les MOOC ?

Du côté des universités et grandes écoles, l’enjeu est double. Pour rester compétitives face à leurs concurrentes internationales, elles doivent proposer des contenus numériques de qualité, véritables vitrines de leur niveau d’enseignement/recherche. Or, il faut compter en moyenne 50.000 € pour créer un MOOC.

Une aubaine pour les start-up lancées dans l’aventure qui offrent aux écoles, universités mais aussi aux entreprises ou centres de formation des contenus ad hoc, moyennant finances. Conseils techniques, pédagogiques, vidéos, sous-titrage, forums, exercices… elles proposent même la certification authentifiée, payante pour l’apprenant. Ce moyen de vérifier que la personne qui passe l’examen est bien celle qui a suivi le cours n’est pas encore rentable pour les écoles qui comptent plutôt sur des options ou des modules premium.

Enfin, de plus en plus d’entreprises, DRH ou organismes de formation s’intéressent aux MOOCs pour proposer à leurs salariés une offre variée de formations continues de qualité, ou disposer de méthodes interactives de recrutement. Elles s’orientent cependant plutôt vers les SPOCs (Small Private Online Course), cours en ligne en petit groupe privé, sur mesure et payants. Jackpot assuré pour les start-up qui en ont fait leur spécialité.

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