Docteur en intelligence artificielle, lauréat du prix du MIT, Rand Hindi a d’abord créé Snips en 2013 «comme un laboratoire de recherche en intelligence artificielle pour travailler sur des applications mobiles pour des grands groupes».
Le trentenaire, avec ses 2 associés, chercheurs également, a mis au point l’application Transilien de la SNCF. Rapidement, la start-up parisienne opère un revirement qui va tout changer.
«Quand on sera capable de doter les objets quotidiens d’intelligence artificielle, l’être humain n’aura plus besoin de s’adapter aux machines pour interagir avec une technologie».
Autonomie des smartphones
Rand Hindi et son équipe se mettent alors à travailler sur des algorithmes permettant aux objets connectés d’être autonomes, en les dotant par exemple d’une assistance vocale.
La jeune pousse s’est ainsi faite remarquer par des investisseurs puisqu’elle a levé 3 M€ auprès de 3 fonds américains (The Hive, Eniac et 500 startups), mais aussi des investisseurs privés (Xavier Niel, Free). Rand Hindi propose ces algorithmes aux entreprises afin qu’elles les intègrent dans leurs objets connectés.
S’il ne peut pas pour le moment divulguer le nom de ses clients, le jeune entrepreneur lâche «travailler avec un fabricant de voitures pour y intégrer un assistant vocal permettant de dicter des fonctionnalités, comme enlever la buée et mettre le chauffage». La start-up élabore également un contrôle par la voix pour des systèmes de domotique domestique et des enceintes.
«Notre particularité est que notre technologie est intégrée à l’objet et n’a pas besoin de serveur. Les données de l’utilisateur restent donc confidentielles». De quoi concurrencer les assistants virtuels des géants du Web en protégeant