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Comment trouver l’expert-comptable idéal ?


Nombreux sont les créateurs à ne pas maîtriser l’ensemble des points-clés à valider lors de la création d’entreprise. Heureusement, l’expert-comptable peut les accompagner étape par étape.

Nombreux sont les créateurs à ne pas maîtriser l’ensemble des points-clés à valider lors de la création d’entreprise. Heureusement, l’expert-comptable peut les accompagner étape par étape.

Afin d’identifier l’expert-comptable capable d’accompagner un porteur de projet dans le processus de création d’entreprise, il est nécessaire de faire un point sur les différentes missions que cet expert doit être en mesure de proposer… et de réaliser. Le maître mot ? L’individualisation, car chaque projet est différent et chaque créateur a des besoins qui lui sont propres.

1. Valider le modèle économique

«L’expert-comptable doit avoir une vision globale du projet afin de s’assurer que les conditions du succès sont remplies : expérience, apport personnel, soutien de l’entourage, adéquation produit/marché, moyens», indique Corinne Chailloux, expert-comptable et directrice associée du groupe Soregor, cabinet d’expertise comptable spécialiste de la création d’entreprise.

En effet, la définition du modèle économique est un élément indispensable dont l’expert-comptable a besoin pour proposer des solutions adaptées. Vous devez donc être en mesure de lui décrire votre future activité : qu’allez-vous vendre ? À qui ? Comment ? Pour quels bénéfices ?

2. Rédiger le business plan

Une fois le modèle économique validé, il est temps de définir en détail le projet à l’aide de données chiffrées. «La rédaction du business plan incluant le budget prévisionnel à 3 ans est une étape incontournable pour aller chercher le financement, mais aussi pour s’assurer que le créateur pourra se rémunérer correctement. Je considère qu’un projet n’est pas viable si le créateur se rémunère moins qu’un salarié au Smic. Ce travail est collaboratif avec le porteur de projet car c’est avant tout à lui de s’interroger sur son potentiel».

Ainsi, les banquiers sont plus réceptifs devant un business plan bien ficelé. Étude de marché, stratégie, prévisions financières et état d’avancement du projet sont autant d’éléments à maîtriser.

3. Choisir le statut

Société anonyme (SA), à responsabilité limitée (SARL), simplifiée (SAS), entreprise individuelle, coopérative… le choix du statut peu être un véritable casse-tête puisqu’il faut tenir compte du statut social du dirigeant, de la présence ou non d’associés, du niveau d’investissement nécessaire, du patrimoine à protéger… et qu’il impacte directement l’activité de l’entreprise et les régimes juridique et fiscal.

À l’expert-comptable de trouver la forme juridique la plus adaptée. «Nous devons tenir compte des particularités de chaque créateur : situation personnelle, statut antérieur, validation des trimestres pour la retraite… autant de critères orientant le choix du statut».

4. Obtenir des financements

D’après une étude réalisée par le groupe Soregor auprès de 440 créateurs, 60% des porteurs de projet ne connaissent pas les aides auxquelles ils peuvent prétendre. «L’obtention de financements est une étape essentielle. Rares sont les projets qui n’en ont pas besoin. L’accompagnement bancaire et la recherche des aides font partie de la palette proposée par nos conseillers création. De même, la relation de confiance entre le porteur de projet, le banquier et l’expert-comptable est essentielle pour la suite», confie Corinne Chaiilloux.

Il est également nécessaire de définir le montant de l’apport personnel et de l’emprunt dont le créateur a besoin pour lancer son activité, l’inadéquation entre le montant emprunté et les besoins réels du créateur restant la première cause d’échec.

5. Mettre en place tableaux de bord et indicateurs d’activité

Dès le démarrage du projet, il est essentiel de contrôler que le plan de financement prévisionnel correspond aux résultats réels afin de prendre les décisions qui s’imposent. «Une fois lancée, l’activité doit être pilotée, surtout au démarrage. Des indicateurs de gestion sont proposés systématiquement aux créateurs. Au-delà de leur aspect ludique, c’est l’échange avec le conseiller qui apporte un vrai plus et qui rassure le porteur de projet. Un rythme trimestriel est souhaitable».

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