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Bricolage : ManoMano s’impose dans le e-commerce


Après être passé de 1 à 15 M€ de CA dès son lancement, le site de e-commerce dédié au bricolage prouve qu’il y a toujours des places à prendre face aux géants du Net et aux enseignes traditionnelles.

Entreprendre - Bricolage : ManoMano s’impose dans le e-commerce

Après être passé de 1 à 15 M€ de CA dès son lancement, le site de e-commerce dédié au bricolage prouve qu’il y a toujours des places à prendre face aux géants du Net et aux enseignes traditionnelles.

De mieux en mieux

Les chiffres sont impressionnants ! Le site lancé en 2013, par Christian Raisson et Philippe de Chanville sous le nom monEchelle.fr, affiche une croissance exceptionnelle : 15 M€ de CA dès sa deuxième année et un doublement des ventes chaque année depuis. Pas mal pour une place de marché en ligne, sur un secteur que l’on pouvait croire réservé aux grandes surfaces spécialisées.

«Le marché du bricolage et du jardinage représente 30 Mds€ en France et 280 Mds€ en Europe. Mais il n’était pas considéré comme très sexy pour les acteurs du numérique et les enseignes physiques ne croyaient pas vraiment à la vente en ligne», explique Christian Raisson. Les deux fondateurs, passés par la finance et le conseil, mais aussi bricoleurs à leurs heures, se sont donc engouffrés dans le créneau. Bien leur en a pris !

Les clés du succès

La première force de ManoMano, c’est de proposer la plus grande offre de produits de bricolage et jardinage en ligne : électricité, plomberie, quincaillerie, huisserie, mobilier intérieur et extérieur, outillage, piscine…

«Nous sommes constamment à la recherche de nouveaux fournisseurs, pour proposer non seulement toutes les marques de référence du secteur mais également des produits originaux qu’on ne trouve pas ailleurs». Le second axe stratégique est une approche très communautaire.

«Nous sommes convaincus que c’est là que se joue l’avenir des places de marché. Pour nous, les clients sont bien plus que de simples acheteurs. Ils sont porteurs de projets, ont des capacités, des aptitudes et nous voulons que toute la communauté que nous fédérons puisse en bénéficier et y participer».

Au-delà du discours, cette volonté se retrouve dans les acteurs. Le site héberge ainsi plus de 12.000 conversations par mois au sein de sa communauté de clients, bricoleurs et jardiniers. Et la navigation sur le site a été repensée pour centrer davantage le parcours d’achat sur l’utilisateur et le guider dans ses projets plutôt que de se limiter à l’achat.

Dans le même esprit, en 2015, SuperMano, un site de mise en relation entre particuliers et bricoleurs expérimentés pour la réalisation de petits travaux, a été mis en ligne.

Ambitions internationales

Le bricolage est universel, il est donc naturel de s’étendre à d’autre pays, même s’il a fallu pour cela changer de nom. «En 2015, nous avons décidé de nous lancer en Espagne et en Italie. MonEchelle.fr étant trop franco-français, nous avons choisi une dénomination compréhensible à l’international.

ManoMano s’est naturellement imposé», souligne Christian Raisson. Début 2016, le site a ouvert au Royaume-Unis. Un positionnement qui a naturellement convaincu les financiers. Après deux levées (600 K€ puis 2 M€), ManoMano vient de boucler un tour de table de 13 M€, accueillant à son capital Partech et Piton Capital aux côtés de son investisseur historique, CM-CIC Capital Privé, ainsi que le fonds Ambition Numérique géré par Bpifrance.

«Ces fonds vont nous permettre d’accélérer notre développement à l’international [l’Allemagne est dans les starting-blocks], de développer notre stratégie communautaire et de recruter des collaborateurs de haut niveau. Au-delà de l’aspect financier, la confiance de fonds réputés est un atout pour convaincre des profils de qualité de nous rejoindre».

ManoMano va également étendre le site SuperMano à l’ensemble du territoire national, après le démarrage réussi en Île-de-France et Rhône-Alpes, avec plus de 400 bricoleurs certifiés.

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