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Covid, environnement, Ukraine, retraites… un SOS pour les indépendants ?


Par Jane Kochanski, entrepreneure et interprète près de la cour d’appel de Paris. Certes, la vie d’une entreprise n’est jamais un long fleuve tranquille. Nous avons mené de nombreuses batailles pour atteindre 2023 et les dernières années se sont avérées extrêmement difficiles pour presque toutes les entreprises, tous secteurs confondus....

Entreprendre - Covid, environnement, Ukraine, retraites… un SOS pour les indépendants ?

Par Jane Kochanski, entrepreneure et interprète près de la cour d’appel de Paris.

Certes, la vie d’une entreprise n’est jamais un long fleuve tranquille. Nous avons mené de nombreuses batailles pour atteindre 2023 et les dernières années se sont avérées extrêmement difficiles pour presque toutes les entreprises, tous secteurs confondus.

Les années 2019 et 2020 ont été des années tamponnées en noir foncé, impregnées par le COVID, avec près d’un an de confinement, suivies d’une crise économique pour la plupart des petites et moyennes entreprises. La turbulence était pire que sur Space Mountain ! 2021 a également été mouvementée, avec une lutte post-Covid et la crise environnementale qui commençaient à laisser des traces. 2022 était une année de guerre et le nom de l’Ukraine résonnait dans les discussions de la plupart des gens. Ces temps étaient durs et ont secoué les indépendants, de nombreuses entreprises pataugeant, notamment dans les secteurs du tourisme et de la restauration. Beaucoup d’entreprises de ces secteurs ont même été obligées de mettre la clé dans la porte une bonne fois pour tous.

Le plus souvent, les petites entités indépendantes ont même perdu des clients et ont été contraintes d’augmenter leurs tarifs pour survivre. Trouver de nouveaux clients est beaucoup plus difficile maintenant, la prospection et l’intérêt des clients restant considérablement faibles. Cela peut aussi générer beaucoup de stress pour le travailleur indépendant, qui doit souvent travailler de longues heures et cela augmente également le taux d’incertitude, en particulier pour ceux qui découvrent le travail indépendant, encore jeunes sur ce marché. Une liste de contacts réguliers générant des affaires stables est devenue un événement rare dans la plupart des industries. De plus, le travailleur indépendant n’a pas de salaire mensuel fixe et son travail dépend de la recherche de clients réguliers et aussi de nouveaux clients pour développer son activité. Avec peu de clients prêts à signer des contrats à long terme maintenant, cela augmente l’insécurité des travailleurs indépendants.

Pourtant, malgré les difficultés rencontrées aujourd’hui, les travailleurs indépendants restent nombreux sur le marché et bénéficient désormais de certains avantages. Après tout, cela réduit les coûts dans certains domaines, comme le transport par exemple. Le transport en commun n’est pas une priorité, ni une voiture, pour la plupart.

De plus, les dépenses vestimentaires et esthétiques ne sont pas aussi importantes pour le télétravailleur, car les costumes ne font souvent pas partie intégrante de sa garde-robe. Un jean, chemise et pull suffit la plupart du temps pour recevoir les clients à distance !

Par ailleurs, la plupart des indépendants du bureau à domicile apprécient également leur flexibilité de choisir leur propre horaire de travail. Il est vrai que cette latitude permet d’allouer du temps à d’autres activités comme le sport par exemple ou la poursuite d’autres intérêts en dehors de la sphère du bureau. Cela permet de trouver un certain équilibre entre la vie du bureau et la vie personnelle et le bien-être.

Enfin, en tirant sur les bons leviers, proposant des prix justes et avec un benchmarking stratégique avec les autres concurrents de l’industrie pourrait être une bonne ligne de conduite recommandée et une stratégie sûre pour que les travailleurs indépendants puissent continuer à sauter au-dessus de la vague, pour éviter qu’ils ne soient submergés par la prochain tsunami.

Faut-il lancer un SOS ou faut-il mener la stratégie post crise pour sauver les indépendants ?

Jane Kochanski

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