S’il est de bon ton de se féliciter de la progression du crowdfunding dans notre pays, la France reste quand même loin derrière les pays anglo-saxons. Mais jusqu’où pouvons nous nous inspirer de leur modèle ?
Certes, la France est le 1er pays de l’Union européenne en matière de montants collectés via les différentes formes de financement participatif (don, prêt, prise de participation…), mais ceux-ci restent plus de 10 fois inférieurs à ceux du Royaume-Uni, plus de 4,3 Mds€, sans même parler des États-Unis.
La différence est avant tout culturelle et elle concerne toutes les formes de financement des entreprises. On compte ainsi outre-Manche 10 fois plus de business angels que de ce côté-ci du Channel. Sur un plan plus technique, on peut cependant pointer 2 éléments déterminants : la réglementation et la fiscalité.
Ne pas aller trop loin
Le cadre législatif français, s’il s’est assoupli grâce aux réformes de 2014 et de 2016, ne devrait pas épouser les modèles anglo-saxons dans les années à venir. Au contraire, il est même probable que les États-Unis et le Royaume-Uni s’inspirent de la France, dans un souci de transparence et de sécurité pour le contributeur.
Sur le second point, la période électorale pourrait être propice à des propositions, mais le sujet ne semble pas passionner les candidats. En revanche, des acteurs représentatifs des acteurs économiques, comme l’AFIC, Croissance Plus ou Finance Participative ne manquent pas d’idées. Souhaitons qu’ils soient entendus.