Représentants des salariés et acteurs essentiels du dialogue social, les élus des CSE sont en première ligne pour constater les évolutions de la vie en entreprise. Mais dans un contexte complexe, marqué par la question du pouvoir d’achat comme par les mutations des comportements, quels sont pour eux les principaux enjeux ? Pour en savoir plus, entretien avec Marine Desplats, co-fondatrice et dirigeante de Gamexpo, organisateur des événements de référence Eluceo et Les Rencontres des CSE.
Vous rencontrez nombre d’élus lors de vos événements, quelles sont aujourd’hui leurs principales problématiques ?
M.D. : « Sans grande surprise, les questions de pouvoir d’achat sont au cœur des préoccupations de salariés, surtout dans le contexte politique incertain que nous connaissons et qui incite nombre d’entreprises comme de CSE à un certain attentisme. Mais il convient de rappeler que les CSE actuels, élus entre 2023 et 2024, sont en quelque sorte les premiers à exercer pleinement leur mandat depuis les ordonnances Macron du 22 septembre 2017, la mandature précédente ayant été fortement impactée par le contexte du Covid, qui a alors poussé les CSE à se concentrer sur les offres cadeaux. Si cela est toujours d’actualité, car très attendu par les salariés face à la hausse du coût de la vie ; les CSE sont également confrontés à de vrais défis, notamment autour du dialogue social. Les prérogatives accrues des CSE demandent en effet une véritable expertise, juridique ou administrative, que nombre d’élus – qui sont avant tout des salariés élus par leurs pairs – ne maîtrisent pas toujours. Le contexte actuel, marqué par un nombre record de défaillances d’entreprise et, parfois, de plans sociaux, rend plus que jamais nécessaire un accompagnement approfondi pour les CSE, sous forme de formation comme de conseil. »
En dehors de ces questions économiques, quelles évolutions constatez-vous ?
M.D. : « Face aux bouleversements qu’a impliqué le Covid, tels que les confinements ou le télétravail, il existe désormais une vraie appétence pour recréer du lien humain. Les offres de billetterie, de cartes cadeaux ont bien sûr toujours du succès, mais l’organisation d’événements, de team-building ou de séminaires est de plus en plus plébiscitée. C’est à mon sens un des enseignements des années 2020-2021 : l’entreprise est aussi un lieu de socialisation, l’humain est important. Les élus de CSE que nous recevons lors de nos événements (en nombre croissant, avec une augmentation jusqu’à 50% de notre visitorat sur le dernier salon Eluceo Paris au Stade de France) sont de plus en plus attentifs à ces questions. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls, car de plus en plus de chefs d’entreprises s’emparent également de ces questions, en relation avec celle de la QVT. Soyons réalistes : cela correspond avant tout à la manière dont les élus conçoivent leurs mandats. Mais cette tendance à davantage d’humanité est significative. »
Comment Gamexpo répond-il à cette demande d’humanité, de proximité ?
M.D. : « Répondre à ce besoin de proximité est à la base de nos événements, qu’il s’agisse des salons dans les stades – où la multiplicité des espaces permet davantage les rencontres plus informelles et le contact direct que sur les salons traditionnels – que de nos rencontres comme celles organisées au Puy du Fou. Afin de cultiver cette proximité, nous approfondissons notre stratégie de maillage plus étroit du territoire national, avec l’organisation de salons Eluceo à Marseille et Bordeaux en 2023, Rennes en 2024 et d’événements dans les régions Midi-Pyrénées et Lorraine pour 2025. Les CSE sont une composante essentielle de la vie en entreprise, et cette dernière étant avant tout humaine, nous nous attachons à inscrire cette dimension dans nos événements. »
Plus d’infos : www.salonscse.fr
