Je m'abonne

Daunat / Sodebo : la bataille du sandwich


76 sandwichs sont achetés chaque seconde en France, soit environ 2,39 milliards chaque année et 6,5 millions par jour pour un chiffre d’affaires de 8,25 milliards d’euros ! Au cœur de ce marché du snacking, Daunat et Sodebo se taillent tous deux la part du lion et se livrent une bataille quotidienne sur le sandwich pré-emballé difficile à départager.

Entreprendre - Daunat / Sodebo : la bataille du sandwich

76 sandwichs sont achetés chaque seconde en France, soit environ 2,39 milliards chaque année et 6,5 millions par jour pour un chiffre d’affaires de 8,25 milliards d’euros ! Au cœur de ce marché du snacking, Daunat et Sodebo se taillent tous deux la part du lion et se livrent une bataille quotidienne sur le sandwich pré-emballé difficile à départager.

Une étude d’Edenred révèle que les Français consacrent en moyenne 31 minutes à la pause déjeuner, ce qui permet à la tendance du snacking (sandwichs, hamburgers, salades repas, plats préparés minute, paninis, wraps, snacks chauds, etc.) de se développer.

Mais touché de plein fouet par les confinements de 2020, ce marché multiplie les actions pour retrouver de la croissance. Parmi les fabricants, Daunat et Sodebo combattent pour être les rois incontestés du sandwich pré-emballé, en misant d’une part sur l’innovation, mais aussi sur la qualité demandée par des consommateurs de plus en plus sensibles à la « Good Food ».

Daunat : 45 ans d’histoire

C’est en 1970 que Jean-Claude Daunat, coureur cycliste professionnel, propose aux stations-service de s’équiper en bacs réfrigérés et de les approvisionner en sandwichs. De cette super idée, naît Daunat, entreprise initiatrice du sandwich pré-emballé en France, rachetée par le groupe Norac Foods en 1994 qui lance la première marque en grande surface en 1996.

Depuis, elle n’a cassé d’innover sur le marché du snacking avec des produits de plus en plus goûteux et variés. Très à l’écoute de la demande des consommateurs pour plus de naturalité, la marque lance son programme et ses engagements « Mieux » en 2018 ainsi que sa nouvelle ligne « Daunat Bio ».

En 2019, elle innove encore avec les « Tartinades Maxx ! » des clubs XXL pour les plus gourmands (la gamme complète Tartinades a généré 4M€ de CA et le XXL est archi leader des ventes en France) et en 2020 elle lance une nouvelle marque engagée « Bien Fait » autour d’une gamme garantie 100% sans conservateurs.

Un savoir-faire connu et reconnu

Avec 1500 collaborateurs sur 4 sites de production (Guingamp, Arras, Laon et Secrey), Daunat s’est doté d’une nouvelle organisation pour accélérer la transformation de l’entreprise, avec un nouveau comité de direction (Frédéric Oriol, DG et Jean-Marc L’Hostis, DGA Développement) et une équipe marketing entièrement dédiée à l’innovation. Leur défi est de taille puisqu’il consiste à relever les challenges du snacking post-crise, qui après un coup d’arrêt pendant le premier confinement, montre des signaux encourageants de reprise depuis la fin de l’été dernier.

Toujours plus de naturalité

Pour y arriver, Daunat compte bien répondre avant tout aux attentes de plus en plus précises des consommateurs qui demandent du goût, de la qualité, de la sécurité, de l’équilibre nutritionnel et des produits de plus en plus bio et responsables. C’est tout l’enjeu de la gamme « Bien Fait », sans additif, sans colorant et sans conservateur, avec de bons produits et des sandwichs emballés en coque carton recyclable. Ainsi sont nés des clubs sandwichs gourmands et plus originaux comme ceux au poulet rôti, tomates marinées et pain nordique.

Sa stratégie de communication pour 2021 est bien rodée depuis fin 2020 et lui a déjà permis de toucher plus de 600 000 contacts en utilisant les réseaux sociaux des influenceurs. Daunat mise tout sur l’équilibre nutritionnel bon pour la santé et la planète au cœur de sa démarche R&D pour 2022 : arriver à 75% de produits en Nutriscore A et B déjà à 56% aujourd’hui, et affirmer dès 2021 des matières d’origine France certifiée et garantie et des emballages recyclables. Des atouts qui devraient lui permettre de garder sa place de leader sur le marché du sandwich, tout juste ou presque à égalité avec Sodebo.

Sodebo : une affaire vendéenne de femmes

Dirigée par 3 sœurs depuis l’année 2000, Marie-Laurence Gouraud, Bénédicte Mercier et Patricia Brochard, Sodebo a pris une dimension incontournable et innovante à Saint-Georges de Montaigu, si l’on s’en réfère aux tous débuts à la boutique de charcuterie-traiteur créée par les parents Simone et Joseph Bougro en 1960, fondateurs de la « Société des établissements Bougro », abrégé en Sodebo.

Pour visiter le site, mieux vaut prendre une voiture pour parcourir les 120 hectares où se trouvent les usines, des plantations, et même la crèche d’entreprise en horaires décalés. Les dirigeantes s’inscrivent dans la droite ligne du management vendéen : privilégier le dialogue direct en étant sur le terrain, sans autre strate supplémentaire. Avec ses quelques 430 millions d’euros de CA et près de 2 400 salariés, l’entreprise est un véritable fleuron de l’économie française.

Une autre star des rayons frais

Au coude à coude avec Daunat sur le secteur du sandwich pré-emballé, Sodebo ce sont aussi près de 100 millions de pizzas, 25 millions de Pastabox, ces boites de pâtes prêtes à consommer, mais aussi des dizaines de millions de salades. Depuis 2016, l’entreprise s’est profondément renouvelée, sortant des produits plus modernes et de nouvelles références. Les ingrédients sont choisis avec soin et le maximum est préparé sur place : « Ici, on nettoie les salades, dont une partie est cultivée sur place, on fait cuire les œufs, le poulet, la charcuterie, le pain, les cookies, les sauces, on râpe les meules de fromages… » explique non sans fierté Marie-Laurence Gouraud.

Pour répondre à l’appétence des consommateurs pour la fraîcheur des produits, Sodebo a sorti dernièrement Le Fresh, un sandwich en format rectangulaire avec du fromage frais accompagné de jambon, de poulet rôti ou de thon, sans additif, et noté en A et B au Nutriscore. On le voit bien, la bataille du sandwich pré-emballé se gagnera sur l’intérêt nutritionnel de produits aussi bons pour la santé que pour la planète.

V.L.

À voir aussi