Direction Jinjiang, dans la province du Fujian, au sud-est de la Chine. En juillet dernier, Jinjiang s’est classé à la 5e place au palmarès des 100 districts chinois dont le volume du PIB et la compétitivité sont les plus élevés, alors que cet endroit était autrefois un district pauvre. L’« esprit de Jinjiang », qui préconise d’affronter les défis et de surmonter les difficultés courageusement, a rendu possible cette belle transformation.
Les changements commencent par le développement du secteur local de la fabrication des chaussures. La première usine de chaussures de Jinjiang a été créée en 1979, et la ville est aujourd’hui le plus grand pôle de production de chaussures de sport à l’échelle mondiale : plus de 2 000 entreprises de fabrication de chaussures s’y sont installées avec des marques chinoises de renom telles que Anta et 361°. C’est quelque 1,6 milliard de paires de chaussures qui sont ainsi fabriquées par an à Jinjiang.
En novembre 2019, un nouveau marché international de la chaussure et du textile a ouvert ses portes aux acheteurs de matières premières utilisées dans la fabrication des chaussures. « L’ancien marché ne satisfaisait plus au développement incessant de l’industrie à Jinjiang, c’est ainsi qu’est né ce nouveau marché », fait savoir Li Xiaohuan, directeur général du marché.
Le marché se caractérise par un achat à one-stop, « du cuir aux accessoires, il ne suffit que de deux ou trois jours pour que les acheteurs trouvent toutes les matières premières dont ils ont besoin pour la fabrication des chaussures », affirme Li Xiaohuan. Un marchand qui s’occupe de la vente des produits raconte à CGTN Français qu’après s’être installé dans le marché, sa société est devenue de plus en plus internationale vis-à-vis de sa clientèle et qu’il parvient à faire du commerce avec des acheteurs venant d’Italie et du Vietnam.
Selon Li Xiaohuan, 95% des 500 000 km² de la première phase du marché ont été loués par plus de 1 000 sociétés qui fournissent des matières liées à la fabrication des chaussures et la R&D.
La construction de la deuxième phase du marché devrait être inaugurée en 2023. Dans le nouveau pavillon, les recherches et le développement des matières occuperont plus d’espace, « on compte, en plus, installer quelques entrepôts pour présenter les produits en live-streaming aux commerçants électroniques transfrontaliers », ajoute Li Xiaohuan avec beaucoup d’espoir.