Les pratiques évoluent dans le bâtiment, et le bois est en train de regagner une place de marché qu’il n’aurait jamais dû perdre (la construction en bois étant déjà très répandue aux États-Unis et en Angleterre depuis longtemps). Traditionnellement réservé à la maison individuelle ou à certains bâtiments agricoles, il s’investit désormais dans le logement collectif, les bureaux et les aires de loisirs. C’est là que WBI trouve toute sa pertinence.

Des logements en bois

Le nouveau site de 8 000 m², capable d’accueillir six lignes de production, en compte déjà trois opérationnelles. WBI, créée en 2021 avec un investissement de 8 millions d’euros, peut actuellement fabriquer deux logements T2 de 24 m² par jour, soit l’équivalent d’un petit immeuble R+2 de 40 logements en 10 jours.

Cette production hors site, un mode de fabrication modulaire axé sur la préfabrication et l’assemblage, représente une véritable révolution dans le monde du bâtiment. Ce même système de modules peut être appliqué à des logements allant du T2 au T5.

Les commandes de constructions en bois affluent

À ce jour, l’entreprise dispose déjà d’un carnet de commandes bien rempli : douze bâtiments de 40 logements situés dans le sud de la France, ainsi qu’un marché pour deux immeubles de bureaux de 6 000 m² à Montpellier.

En attente de confirmation, il y a également un autre gros projet de trois bâtiments pour le bailleur social « Les Logis Cévenols » prévu à Alès. Jean-Patrick Brouillard, PDG de WBI (également CEO du groupe Vestia Promotions), envisage 70 salariés dès 2024 et prévoit d’ouvrir une nouvelle usine de 3 000 m² dans la région Rhône-Alpes. WBI vise un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros pour 2024, et plus de 40 millions d’euros en 2025/2026. Un beau défi.

Angelina Hubner