Je m'abonne

Devoteam, une success story made in France


De l’association des frères de Bentzmann est née une success story made in France. Impulsé dans «une logique de discussion» entre frères et face à la dérégulation du marché des télécoms français et la révolution technologique, le duo crée Devoteam, une entreprise de conseil en technologies innovantes. Stanislas, 54 ans...

De l’association des frères de Bentzmann est née une success story made in France. Impulsé dans «une logique de discussion» entre frères et face à la dérégulation du marché des télécoms français et la révolution technologique, le duo crée Devoteam, une entreprise de conseil en technologies innovantes. Stanislas, 54 ans (ex-président de Croissance Plus), et Godefroy de Bentzmann, 59 ans (ex-IBM), se lancent en fonds propres, le cadet cédant sa société d’importation de textile Message créée en 1987, déboursant 350.000 francs (environ 53.357 €).

Les débuts jonchés d’obstacles laissent Stanislas perplexe tant le duo se heurte à toutes les difficultés possibles, notamment la bulle Internet en 2001 et la crise économique de 2008. «Notre activité est liée à un marché qui fait d’aussi grosses croissances que de ruptures. D’autant qu’en France, on a du mal à réformer une entreprise en cas de crise : c’est long et très cher, à la différence de l’Angleterre ou des États-Unis. Ainsi, en 2001 nous avons dû licencier, de même qu’en 2009.

À chaque fois, nous avons dû mettre en place un plan social lourd et coûteux ! J’en garde d’ailleurs de mauvais souvenirs. Mais lorsque vous œuvrez sur un marché qui s’effondre, si vous ne restructurez pas, vous mourrez». Des hauts et des bas qui n’ont pas entamé la détermination du duo. Aujourd’hui, la PME de Levallois-Perret affiche 555 M€ de CA et 4.500 salariés. Mieux encore, d’ici 2020, l’entreprise compte bien doubler de taille, visant 1 Md€.

«Quand nous avons commencé, il n’y avait ni financements, ni incubateurs. Aujourd’hui, l’entrepreneuriat est désormais valorisé en France», se réjouit Stanislas de Bentzmann pour qui l’entrepreneuriat reste «une aventure du XXIème siècle qui vaut vraiment le coup». On veut bien le croire.

À voir aussi