L’interdiction des tests génétiques en France menace l’essor d’HINounou et de nombreuses start-up du secteur biotech.

« Libérons les tests salivaires ! » À l’anniversaire de ZerOptical de Marc Lemaire, Charles Bark est formel. Sur 27 pays européens, la France fait partie des 4 à ne pas les avoir encore autorisés. « C’est pourtant stratégique pour le secteur si prometteur de l’intelligence artificielle en matière de santé prédictive. »

Le fondateur d’HINounou, chercheur et entrepreneur surdoué, d’origine coréenne, passé par l’incubateur du CNRS et par HEC Exécutive Éducation, a pas mal bourlingué en Chine pendant 17 ans afin de lancer un premier robot compagnon de santé connecté pour les seniors, avant de revenir à Paris pour développer sa jeune pousse.

Présent au dernier Forum sur l’IA de Paris, le fondateur d’HINounou est prêt à faire de la France sa tête de pont pour la planète entière, mais encore faudrait-il que notre pays l’autorise à développer ses diagnostics médicaux effectués à partir de tests salivaires (ou tests génétiques), ce qui est aujourd’hui formellement interdit chez nous.

La CNIL, à rebours de nombreux pays, appelle à la vigilance compte tenu du fait que ces données génétiques sont très sensibles. Mais la course mondiale à l’innovation ne nous attend pas. Et de nombreux pays lui font des appels du pied. Ne tardons pas à réagir.

L’appel est lancé, appuyé par Paul Midy (député Ensemble de l’Essonne) et Emmanuel Macron, qu’il avait rencontré en Chine ; Catherine Vautrin, la ministre de la Santé, et Éric Lombard sont directement interpellés. Et ils se doivent d’intervenir.

Il n’y aura pas de grandes réussites en matière de santé préventive en France si on laisse les choses en l’état. Ne soyons pas plus royalistes que le roi. L’IA en matière de santé est un des secteurs les plus prometteurs, encore faut-il qu’on enlève les barrières.

Robert Lafont