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Durables et écolos, les meubles ecoresponsables ont le vent en poupe


Durable, local, naturel, sain... le mouvement mis en avant par l’alimentaire concerne aujourd’hui tous les secteurs, y compris celui du mobilier. Les créateurs, designers, directeurs artistiques sont tous mobilisés autour de cette tendance.

Entreprendre - Durables et écolos, les meubles ecoresponsables ont le vent en poupe

Durable, local, naturel, sain… le mouvement mis en avant par l’alimentaire concerne aujourd’hui tous les secteurs, y compris celui du mobilier. Les créateurs, designers, directeurs artistiques sont tous mobilisés autour de cette tendance.

La lutte environnementale n’est pas qu’affaire d’industriels, elle est partout et concerne tant l’agriculture que les objets qui nous entourent. En effet, nos intérieurs sont pollués et nos meubles sont porteurs de COV ou composés organiques volatils, du moins dans les premières années de leur vie. Si vous êtes amateur de brocante et de vintage, pas de souci, mais si vous craquez pour les dernières créations, choisir de façon écoresponsable est le meilleur choix.

Si cela était compliqué il y a quelques années, cela ne l’est plus aujourd’hui. De plus en plus de marques, à des prix fort divers, proposent aujourd’hui des gammes de ce type avec bois labellisés, peintures à faible émission de COV, etc.

Des meubles vraiment écolos ?

En tant que consommateur, le meuble durable peut prendre divers aspects et les définitions varient d’un fabricant à un autre. Le critère de durabilité peut ainsi prendre en compte la fabrication en matériaux recyclés, en matériaux dits propres comme la pierre ou le marbre par exemple, le degré de réparabilité, les distances de transport, l’upcycling, les consommations d’énergies fossiles ou d’eau liées au processus de fabrication, le bois utilisé et les politiques de reforestation ou de forêts durablement gérées, etc. Des labels ont été créés pour aider à y voir clair.

Transparence & traçabilité

Faire confiance aux marques est aussi une option, car celles-ci ont tout intérêt à mettre en avant leurs efforts en ce domaine pour des raisons marketing et RSE, elles jouent donc la transparence lorsqu’elles mettent en place une politique écoresponsable. La traçabilité des produits garantit l’origine des matières premières, la base étant que ce type de mobilier n’utilise pas de bois amalgamés ou reconstitués avec de la colle.

La Chaise française le savoir-faire tricolore

Voici une marque qui annonce la couleur : de la chaise et du 100% made in France, le tout fabriqué dans une usine qui en a vu d’autres, car créée en 1905. Cette ancienne manufacture située dans l’Aube détient un savoir-faire précieux, et c’est là que les créations de la directrice artistique Margaux Keller sont fabriquées, en grande partie à la main.

Avec La Chaise française, il est donc clairement question de défense de l’industrie tricolore car les fabricants français de chaises sont en effet des survivants. Lors de la création de l’entreprise en 2017, les fondateurs se préoccupaient de l’impact social d’une situation où 80% des meubles sont importés, principalement d’Asie et de Chine. Il s’agissait donc de refaire du made in France, mais en y ajoutant un volet écologique. Chez eux, une chaise achetée, c’est un arbre planté dans une forêt française gérée durablement.

Jean-Baptiste Chancerelle et Bartolomé Lenoir se sont donc fixés une mission centrale, fabriquer des chaises en France, même si les premières productions étaient des tabourets ! Les premières chaises à proprement parler ont vu le jour plus tard en Vendée. Malheureusement, l’usine se voit obligée de fermer suite au Covid. Face à la difficulté de trouver un autre fabricant français, l’éditeur a pris un virage majeur en décidant de s’associer à une usine, devenant ainsi producteur à part entière. Quand les circonstances vous mènent dans un nouveau métier… La Chaise Française dispose également d’un showroom dans le huitième arrondissement parisien.

Lafuma Mobilier, roi de l’outdoor

La marque a décidé de mettre clairement en avant son positionnement avec un slogan « plus de confort pour nos utilisateurs, moins d’impact pour l’environnement ». Cette stratégie n’est pas récente, car l’enseigne bien connue pour son offre tournée vers l’extérieur a privilégié l’environnement depuis des années, une approche qui a toujours fait partie de l’histoire de Lafuma et de sa vision du secteur.

Peintures 100% recyclées, fils à coudre français labellisées « Oeko-Tex Standard 100 », du robuste, du réparable, et du français, voire même du local, la majorité des matières étant sourcées dans un rayon de 150 kilomètres de l’usine principale située dans la Drôme. La société créée en 1954, dont le transat est le produit phare, est devenue « Entreprise du Patrimoine Vivant » l’an dernier et a su rester fidèle à « l’outdoor sain ».

Kipli, pour un sommeil vertueux

L’entreprise est toute jeune, lancée il y a quatre ans seulement, elle s’est vue directement confrontée à la période pandémique et a bien résisté face à ces vents contraires. Il faut dire qu’elle est installée sur le créneau du mobilier naturel et durable, sur le segment de la literie, plus particulièrement le matelas et le mobilier de chambre.

Un positionnement étudié avec soin par les deux jeunes créateurs d’entreprise, Antoine Loredo (en charge du commerce) et Davide Ballotta (ingénieur en énergies renouvelables) qui proposent des produits en latex naturel et en matériaux sans colles, vernis toxiques ou traitement chimique, le tout à un prix « juste », rémunérateur pour leurs partenaires. Le succès a vite été au rendez-vous d’autant que l’argent épargné par les Français pendant cette période a été souvent utilisé pour améliorer leur confort intérieur.

Kipli a été créé en Italie avant de se lancer en France l’année suivante. Une levée de fonds de deux millions d’euros fin 2019 lui a permis de fortement se développer, avec une présence dans 7 pays et l’ouverture d’une première boutique en juin 2020 en plein cœur de Paris où l’on peut voir et tester les produits. Si la réussite a été aussi rapide, c’est sans doute en grande partie parce que les deux jeunes co-fondateurs sont aussi associés et conseillés par Mario, l’oncle de Davide, un pro du matelas en Italie qui a fondé en 1998 l’une des premières usines européennes de latex naturel. Leur objectif ? Poursuivre sur leur lancée et séduire la clientèle hôtelière.

Les exemples ne manquent pas sur le mobilier durable, vendu à des prix fort divers que l’on soit en milieu ou haut de gamme. Parmi eux, Camif, Alki, Noma Editions, Cruso, Tikamoon et bien d’autres viennent ainsi enrichir l’offre disponible sur le marché français sur un secteur qui s’avère très porteur.

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