Quand Gaultier Monier, 27 ans, et Sébastien Ramel, 26 ans, se rencontrent en 2011, tous deux sont encore étudiants à l’EDHEC . Lassés de renvoyer les pantalons et chemises achetés sur Internet parce qu’ils ne sont pas à leur taille, ils imaginent un assistant shopping. «Gaultier a travaillé sur la technique et moi sur les études de marché. En juin 2011, l’INSIA a élu Fitizzy meilleur projet de fin d’études !».
Fitizzy intègre l’incubateur Innotex
Le soutien du jury en Fitizzy est le point de départ de l’aventure. Les deux jeunes diplômés intègrent alors l’incubateur Innotex à Lille, qui les subventionne à hauteur de 45.000 €. «Nou n’avions aucune compétence dans la mode et la confection. Il a donc fallu suivre des formations à l’incubateur Innotex. Cela nous a permis de créer notre algorithme».
Entre la région, les prêts d’honneur personnels et le soutien de leur parrain lmi (financeur des créateurs d’entreprises innovantes dans le Nord-Pas-de-Calais), les deux jeunes hommes réunissent encore 230.000 €. «Si c’était à refaire, nous nous serions entourés plus tôt de mentors et d’experts pour nous challenger… mais je recommencerais sans hésiter !», affirme Sébastien Ramel.
Et pour cause, leur service Fitizzy a déjà été adopté par une vingtaine de sites marchands et une centaine sont en cours d’intégration. Grâce au partenariat avec Promod, présent dans 53 pays, Fitizzy espère s’internationaliser rapidement, élargir son offre à la lingerie (Dim et Wonderbra ont déjà signé), à l’enfant, aux chaussures. Dès la rentrée, un tour de table d’investisseurs, réunissant 400.000 €, devrait permettre à la start-up lilloise d’atteindre ces objectifs.