La crise du Coronavirus ne cesse d’impacter l’économie. Certains secteurs voient leur chiffre d’affaire baisser de 60 % depuis plusieurs jours. Face à ces difficultés, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le maire, et la ministre du travail, Muriel Pénicaud, ont annoncé le lundi 9 mars, une série de mesures pour aider les entreprises touchées par ce fléau.
Le lundi 9 mars à l’issue d’une réunion avec les acteurs économiques, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, accompagné de Murielle Pénicaud, ministre du Travail, ont affirmé que « nous basculons vers un ralentissement économique marqué ». La conséquence économique du Coronavirus est « sévère » depuis mi-février, et « se chiffrera en plusieurs dixièmes de points de PIB durant l’année 2020 ».
De nombreux secteurs sont fortement impactés, notamment l’hôtellerie dont son chiffre d’affaire diminue de 30 à 40 % en moyenne. Les restaurateurs quant à eux doivent subir une baisse de 25% et les traiteurs de 60%.
Face à cette menace économique d’une grande ampleur, les ministres ont énoncé une série de mesures de soutien aux les filières les plus affectées par cette épidémie.
Le chômage partiel renforcé
Le dispositif de chômage partiel, qui sert à maintenir l’emploi dans des entreprises confrontées à des baisses d’activité, va être renforcé et simplifié. Ainsi, Muriel Pénicaud a mentionné que l’indemnité horaire compensatrice versée aux employeurs ayant recours à ce dispositif passera de 7,74 à 8,04 euros, soit le niveau du smic. Autrement dit, lorsqu’un employé se retrouve au chômage partiel, l’entreprise lui verse 70% de son salaire, sur lequel l’Etat remboursera désormais 8,04 euros par heure de travail.
Cette mesure intervient au moment où 900 entreprises et 15 000 salariés sont déjà concernés par le chômage partiel.
Un report de charges sociales
En ce qui concerne les mesures fiscales, « toutes les entreprises confrontées à des difficultés pourront demander le report des charges sociales par mail » a indiqué Bruno Le Maire. Celles-ci pourront effectuer cette démarche avant le 15 mars, prochaine échéance de paiement des charges fiscales et sociales. Un dégrèvement d’impôt direct sera également mis en place pour les entreprises menacées de disparitions.
Une solidarité entre les différents acteurs économiques
Afin de limiter la panique économique, Bruno Le Maire « appelle par exemple les bailleurs à faire preuve de compréhension vis-à-vis de leurs loyers pour les commerçants dans les mois à venir ». Sur les questions de trésorerie, celui-ci souhaite la mobilisation des banques en particulier pour soutenir les PME et les ETI. A cela s’ajoute le fait qu’une réunion aura lieu chaque semaine afin d’aider les entreprises dans cette épreuve et de préparer leur redémarrage total après cette épidémie.
A l’échelle européenne une réunion est prévue lundi prochain à Bruxelles pour enrayer les risques d’une prochaine crise économique.