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Économie française : quels sont les chiffres de la rentrée 2024 ?

Entreprendre - Économie française : quels sont les chiffres de la rentrée 2024 ?

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Alors que les Jeux Olympiques s’achèvent, que la fin des vacances approche déjà : quelles sont les actualités économiques ?

Aides aux ménages, déficit commercial de la France, retombées économiques des jeux Olympiques : voici un panorama de la saison passée et de la rentrée à venir.

1- Déficit commercial : une dégradation au 2ème trimestre 2024

Une réduction du déficit extérieur sur le 1er trimestre 2024

L’année 2023 s’est terminée par une actualité économique soutenue avec un déficit de la balance commerciale Française à hauteur de 98,7 milliards d’euros, soit le deuxième plus gros déficit après celui de 2022. Ce déficit est devenu structurel depuis 2002. 

Les chiffres parus au 7 août 2024 montrent que si le déséquilibre des transactions avec l’extérieur reste significatif, le déficit de la balance des biens s’est redressé sur le premier semestre 2024. En effet, fin juin 2024, le déficit de la balance commerciale s’élevait à 62,6 milliards d’euros sur les douze derniers mois, contre 114,8 milliards d’euros en juin 2023. La réduction du déficit est notamment dû à la diminution des dépenses d’énergie (pétrole et gaz).

Autre bonne nouvelle :  les exportations ont augmenté, devenant même un élément moteur de la croissance sur les six premiers mois 2024. Les chiffres de l’Insee montrent que les exportations ont contribué à hauteur de 0,2 point à la croissance sur le 2ème trimestre.

Une dégradation au 2ème trimestre 2024

Cependant, la douane a publié ses chiffres le 7 août et ils sont moins encourageants que ceux du premier trimestre. En effet, le solde commercial de la France atteint un déficit de 21,4 milliards d’euros, soit une dégradation de près 3 milliards d’euro par rapport au premier trimestre 2024

Les importations ont augmenté de 2,8 % pour atteindre 174,1 milliards d’euros. Cette hausse est due en grande partie à l’augmentation des approvisionnements en gaz. 

Le déficit commercial a atteint 49,6 milliards d’euros sur le premier semestre 2024. C’est mieux qu’en 2023. Toutefois, ce recul reste très timide, d’autant que la France a pour ambition de poursuivre les investissements nécessaires à son développement.

2- Les aides aux familles pour la rentrée scolaire

L’État distribue des aides aux familles pour leur permettre d’aborder la rentrée plus sereinement. Quelles sont-elles ? 

Parmi ces aides, celle qui fait parler d’elle chaque année, c’est l’allocation de rentrée scolaire. Elle est versée aux familles d’enfants âgés de 6 à 18 ans à partir du 19 août 2024. Cette année, les bénéficiaires perçoivent entre 416 et 454 euros par enfant. Les familles doivent simplement fournir un certificat de scolarité. L’allocation de rentrée scolaire est versée par la Caisse des allocations familiales (CAF) et la Mutualité sociale agricole (MSA).

Les familles peuvent également bénéficier de crédits d’impôt et de réduction d’impôts dans les cas suivants :

  • Cours particulier : crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses dans la limite de 12 000 euros ;
  • Gardes d’enfants pour les enfants de moins de 6 ans : crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses payées dans la limite de 3 500 euros par enfant gardé et à 1750 euros en cas de garde alternée ;
  • Frais de scolarité : réduction d’impôt sur le revenu lorsque l’enfant poursuit des études à hauteur de 61 € pour le collège, 153 € pour le lycée et et 183 € pour l’enseignement supérieur.

Des aides locales sont également prévues selon le niveau d’étude et le lieu d’habitation pour aider les familles à payer la cantine, les transports scolaires ou permettre à leur enfant de pratiquer des activités sportives. De plus, au collège et le lycée, le fonds social permet à l’établissement de payer une partie des fournitures scolaires des élèves.

Enfin, certaines familles bénéficient de bourses sous condition de ressources. Le montant de la bourse dépend du revenu de la famille :114 à 495 euros pour les collégiens et de 474 à 1 008 euros pour les lycéens. 

Ainsi pour faire face aux coûts de la rentrée scolaire, l’État et les collectivités locales soutiennent financièrement les familles, particulièrement les plus modestes.

3- Retombées économiques des Jeux Olympiques : où en est-on ?

JO Paris 2024 : les projections économiques

De nombreux reportages montraient des commerçants déçus, situés dans des rues barricadées et quasi inaccessibles au public, particulièrement dans les environs des quais de Seine, terrain de jeu de la cérémonie d’ouverture. Mais pas seulement !

Avec un début de saison estival assez morne, ils attendaient beaucoup des jeux olympiques. Certains en ont d’ailleurs bien profité pour augmenter leur prix, mais sont tombés de haut : hôtels moins remplis que prévu, certains cafés et restaurants contraints de fermer faute de clientèle.

Pourtant, les projections économiques du Centre de Droit et d’Économie du Sport (CDES) prévoient un impact économique sur la région Île-de-France compris entre 7 et 11 milliards d’euros pour la période comprise entre 2018 et 2034. Paris 2024 devrait avoir des effets potentiels sur les plans budgétaires, économiques aussi bien que sociaux à moyen termes, notamment grâce aux infrastructures construites et aux emplois crées pendant les JO. Le poids économique lié au tourisme olympique, nombre de touristes et dépenses réalisées, est également central.

Plusieurs dispositifs vont permettre de mesurer l’impact des jeux Olympiques sur le tourisme :

  1. L’enquête de l’Insee sur la fréquentation dans les hébergements touristiques pour connaître l’impact des JO sur les indicateurs liés aux nuitées hôtelières (nombre de logements loués, prix moyen d’une nuitée, etc) ;
  2. L’enquête de l’Insee de suivi de la demande touristique, qui collecte des informations supplémentaires sur les déplacements liés aux JO des résidents Français :
  3. Le dispositif Avion-Train-Route de Choose Paris Region qui collecte des données sur les touristes non-résidents en France.

Les premières retombées des jeux Olympiques

Concrètement, qu’est-ce que cela donne auprès des commençants, restaurateurs et hôteliers ? On peut observer deux poids deux mesures. Si les commerces situés à proximité des sites Olympiques tournent à plein régime, pour d’autres, la situation est critique. Près des sites touristiques accueillant des épreuves (beach volley, judo, etc), les établissements tournent bien, ils ne désemplissent pas et affichent souvent des tarifs « spécial JO » un peu élevés !

En revanche, sans site Olympique à proximité, ce n’est pas le même son de cloche. La clientèle habituelle étant partie, la clientèle touristique des JO ne venant pas jusqu’à eux, ces restaurateurs font grise mine avec des terrasses vides.

De très fortes disparités sont observables, pour certains c’est le jackpot, quand d’autres préfèrent fermer en attendant la reprise d’activité au retour des Parisiens.

D’après le rapport Choose Paris Region, côté secteur hôtelier, ce n’est finalement pas si mal puisque la fréquentation des hôtels est de 80 %, soit une augmentation d’environ 15% par rapport à l’année précédente. De plus, les nuitées sont plus chères. Même si certains ont été obligés de revoir leurs exigences à la baisse, les visiteurs dépensent en moyenne :

  • 389 euros pour une chambre d’hôtel, soit 24 % de plus par rapport à juillet 2023 ;
  • 234 euros pour un meublé ou une location saisonnière, soit 40% de plus par rapport à juillet 2023.

La clientèle internationale est plus importante que prévue, elle représente 18% des touristes olympiques, dont un tiers d’Américains. Cependant, les touristes Français restent majoritaires pour supporter leurs athlètes à domicile !

Il y aura forcément des gagnants et des perdants. Cependant, les retombées économiques de ces JO sont pour le moment encourageantes.

4- En bref :  les chiffres clés de l’emploi et de l’inflation au 2ème trimestre 2024

Les derniers chiffres du ministère du travail du 25 juillet montrent un léger recul du chômage. En effet nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (sans activité) a légèrement diminué de 0,4 %, soit un nombre de 3,01 millions.

Côté inflation, les prix à la consommation ont augmenté de 2,3 % sur un an en Juillet 2024, d’après les chiffres de l’Insee, après avoir augmenté de +2,2 % en juin. Cette légère hausse de l’inflation s’explique en partie par une augmentation des prix de l’énergie. Toutefois, l’augmentation des prix des services et de l’alimentation a ralenti. La Banque de France estime qu’un retour de l’inflation à environ 2% est attendu pour 2025.

Sources :


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