Michel Platero, Président de la FNAIM Grand Paris
L’artisanat, première entreprise de France, est le premier créateur d’emplois du pays. Et confinement oblige, de nombreux artisans et commerçants ont dû fermer leur porte aux clients pendant de longues semaines.
L’état a « donné » des milliards aux industriels de l’automobile, a pris en charge une majorité de salaries des entreprises françaises et a demandé à tous les commerçants ou TPE de sursoir aux loyers et charges de leurs entreprises.
Or, la plupart des locaux de TPE appartiennent à des propriétaires bailleurs qui pour la majorité ont un seul bien, financés pendant leur propre activité par 15 ou 20 ans de crédit dans le but d’avoir un supplément de retraite…
Deux, quatre ou six mois de loyers impayés selon les professions peut s’avérer extrêmement grave pour certains propriétaires bailleurs.
Après la longue période de fermeture, de nombreux commerçants locataires doivent mettre en place les mesures barrières exigées par le Gouvernement et ne peuvent donc plus exploiter leur entreprise avec la même rentabilité que celle de l’avant Covid19.
Cela va automatiquement réduire le chiffre d’affaire de tous ces artisans ou commerçants qui ne pourront pas retrouver la trésorerie pour rembourser les propriétaires bailleurs de leurs retards de loyers et charges.
Par déduction avec une marge plus faible et des dettes locatives, la majorité de ces entrepreneurs vont devoir licencier pour sauver leurs propre travail et entreprises.
Il y a pourtant une solution : l’État devrait accorder un crédit d’impôt de 50 % du montant des loyers et charges non encaissés aux bailleurs. Cela sauvera énormément d’emplois dans les TPE.
Michel PLATERO