Tribune de Franck Antunes, auteur du thriller entrepreneurial « MAX » chez JDH EDITIONS
Le titre de cet article, ce sont les paroles utilisées par mon éditeur Jean-David Haddad qui a préfacé mon thriller entrepreneurial MAX, qui vient d’être publié chez JDH EDITIONS. Dans ce livre, je montre Jusqu’où peut aller la lourdeur bureaucratique quand elle s’acharne sur un homme… Et elle va très loin !
Parlons-en de ce système !
Ou plutôt, parlons-en à nos enfants…
J’ai essayé d’expliquer le monde de l’entreprenariat à ma fille.
Pour bien qu’elle comprenne, je lui ai trouvé un cas pratique :
« Si tu veux créer ton entreprise de nettoyage de voiture par un procédé novateur, commence par t’occuper de la mienne. Tu dois tout d’abord investir 200€ en matériel. Tu ne les as pas ? Tiens, je te les prête mais tu me dois 220€. Ne me remercie pas, ça me fait plaisir. Une fois que tu auras terminé, je te donnerai 10€. Mais, comme je suis aussi l’état, je vais te ponctionner 5€ dans lesquels je prendrai 3€ pour donner à ton frère qui n’a rien fait. C’est injuste ? Non, demande à ton frère. »
Il faut avoir l’âme d’un entrepreneur pour entreprendre en France. Je n’ai pas voulu la décourager mais l’avertir.
Elle a finalement créé sa petite entreprise, elle aime la liberté, elle sait que cela passe avant tout par la possibilité de s’entreprendre.
Malgré des efforts ces dernières années, la France n’est toujours pas très conciliante avec ses forces-vives.
Il faudra composer avec les 7 difficultés de l’entrepreneur :
-Le capital. Comment ne pas trop le risquer tout en sachant qu’on ne vous laissera pas une deuxième chance en cas d’échec ?
-La clientèle. Comment la trouver avant même de pouvoir démarrer son activité alors que les charges seront immédiates ?
-Les retards de paiements. Mal endémique bien français qui ne fait pas de cadeau auprès des administrations ou de votre banquier.
-La surcharge de travail. Il faudra tout faire, se démultiplier pour passer les tracasseries administratives totalement chronophages.
-Le flux de trésorerie. Ce besoin de fonds de roulement si difficile à estimer convenablement.
Le sentiment de solitude. L’entrepreneur est l’acteur primordial qui permet de faire fonctionner le modèle français mais se trouve si seul devant ses problèmes.
-Le moral. Il faudra avancer le plus vite possible avec le boulet des autres aux pieds et cela peut décourager par moment.
C’est un sacerdoce impitoyable qui n’est pas perçu de cette façon par le reste de la société et qui crée malheureusement beaucoup d’envieux mais peu d’élus.
C’est ce que j’ai voulu montrer dans mon roman MAX, qui met en scène un entrepreneur déchu aux prises à l’incompréhension d’un système en manque de liberté, et qui veut la conquérir une nouvelle dans un fantastique baroude.
Dans ce monde en transition, incertain et dangereux, le chemin existe déjà chez des entrepreneurs qui se débattent dans les affres de nos administrations.
Qui gagnera la course d’obstacles ?
Franck Antunes
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