S’il est souvent associé à une source d’épanouissement personnelle et professionnelle, lié à ce désir d’indépendance issu du phantasme d’être son propre patron, les candidats entrepreneurs sont-ils conscients que cette voie exige aussi un comportement radicalement différent de celui que nous propose, au niveau du pays tout entier, un état nounou protecteur ?
Entreprendre est une aventure passionnante mais exigeante également. Lorsqu’on se lance, il faut cultiver quelques qualités originales par rapport à la grande majorité de ceux qui se contentent de subir leur environnement professionnel
Se sentir responsable de soi-même
Choisissant la liberté, l’entrepreneur doit aussi se prendre seul en charge. Plus d’excuses liées aux circonstances, à la conjoncture, au climat ou à l’environnement politique. Quoi qu’il arrive, on est seul responsable, face à la situation, quelle qu’elle soit.
Savoir prendre solidement en main son destin
Le choix de l’activité doit se fonder sur la conviction de sa réussite future et mobiliser la totalité de ses ressources à cet effet. Une fois lancé, il n’est plus temps de se poser des questions ou de tergiverser, il faut y aller à fond.
Se donner des objectifs ambitieux
L’idée a développer, la vision à concrétiser, doivent permettre la réussite de l’entreprise, ce qui implique aussi de passer parfois par la case échec et souvent par la peur. Peu importe ! Il faut savoir se relever à chaque fois que l’on tombe, ce qui exige beaucoup de force mentale.
Sortir de sa zone de confort
En faisant ce que chacun peut faire, en restant dans le cocon ouaté de sa maison, de son bureau, de sa voiture, on ne se donne pas la chance de croiser les opportunités qui passent. Il est toujours difficile de se projeter, d’oser, de s’extravertir mais c’est la seule façon d’aller là où les autres n’iront pas.
Ces quatre prérequis de l’entrepreneuriat ne doivent pas doucher l’enthousiasme de ceux qui s’en sentent la vocation, bien au contraire. La réussite matérielle n’est pas au bout de la facilité, mais de l’effort et de la détermination. Le parcours, d’ailleurs, présente autant d’intérêt que l’arrivée victorieuse. C’est la conviction de Don Quichotte : « ce qui honore un homme n’est pas le but rarement atteint, mais l’intégrité de son intention et la pureté de son cœur, même si on lui coupe le chemin ».
Alain Goetzmann, Coach et Conseil en Leadership & Management