Aujourd’hui, pour réussir dans un marché mondialisé, il ne suffit pas de produire moins cher ni même de vendre plus à coup de marketing. Il faut proposer sans cesse de nouveaux produits et services capables de faire la différence.
Les entreprises doivent innover pour ne pas disparaître. Tout le monde semble s’accorder sur le sujet : c’est le moyen pour les entreprises de conquérir de nouveaux clients et de renforcer leur position concurrentielle sur les marchés. Difficile de ne pas penser à Apple, dont l’iPhone représente aujourd’hui 63% du CA.
Pas mal pour un constructeur d’ordinateurs ! Un parfait exemple d’innovation de rupture, soutenue par un marketing sans équivalent. Et un modèle qu’aimeraient bien suivre toutes les entreprises. Plus facile à dire qu’à faire…
1 chance sur 2
Si l’innovation permet de renforcer la compétitivité de l’entreprise, elle n’est pas pour autant une stratégie simple à mettre en place. En raison de nombreux risques, comme les contraintes de réalisation, le cadre légal, les coûts cachés ou l’apparition de compétiteurs, sa rentabilité n’est pas assurée.
Et surtout, un produit innovant n’est jamais certain de rencontrer son public. «Le taux de succès des produits nouveaux se situe dans un intervalle de 50 et 60%, donc 1 chance sur 2. Cela signifie que la moitié des dépenses en R&D et en commercialisation est improductive. Par ailleurs, selon la plupart des experts, la phase finale de commercialisation représente 25% des frais, ce qui est faible.
On peut aussi l’interpréter en disant que les entreprises n’investissent pas suffisamment dans cette partie, ce qui explique beaucoup d’échecs», rappelle Étienne Blum, directeur de Lelaps, cabinet de conseils en innovation.
Miser sur l’ouverture
«Au-delà de ses multiples facettes, l’innovation se caractérise par un processus complet, de la stimulation des idées au lancement auprès du public cible. Ce processus est souvent représenté sous la forme d’un entonnoir, afin de mettre en avant le fait que pour 100 idées proposées, seules 2 ou 3 seront commercialisées. Et ces 100 idées n’émergent pas spontanément !», indique Marine Aubin, consultante chez Solucom, cabinet de conseils en innovation.
Jusqu’à présent, les entreprises ont traditionnellement misé sur leurs seules ressources internes. Mais cela ne suffit plus ! «Alors que les frontières entre une entreprise et son écosystème tendent à se dématérialiser, la tendance est à l’ouverture, ce qu’on appelle l’open innovation. Cette démarche d’innovation ouverte consiste à aller chercher des connaissances ou même des ressources en dehors de l’entreprise. Mais aussi, de plus en plus, à mettre les ressources et savoirs de l’entreprise à disposition de son écosystème».
En investissant dans l’innovation, en adoptant de nouvelles démarches, les jeunes pousses et PME tricolores sont capables de mener à bien des projets fantastiques.