Migrer vers le cloud revient à déplacer le « cerveau informatique » de votre entreprise d’un endroit physique (vos bureaux) vers un espace virtuel (le cloud). Ce processus implique le transfert de données, d’applications et de ressources informatiques depuis des datacenters locaux vers des infrastructures gérées par des fournisseurs de services cloud.
Une telle opération nécessite une préparation minutieuse, mais les avantages qui en découlent justifient généralement cet effort pour les entreprises qui franchissent le pas. Elle leur permet d’améliorer leur agilité, de renforcer leur sécurité et d’accélérer leur innovation. En clair, de rester compétitives tout en optimisant les coûts grâce à l’élimination des investissements initiaux en matériel et logiciels, et à un modèle de tarification « pay-as-you-go ».
Si la plupart des grandes entreprises ont franchi le pas – plus de 70 % des entreprises de plus de 250 employés -, l’adoption du cloud est encore faible chez les petites et moyennes entreprises. En cause, les coûts initiaux souvent élevés liés aux investissements pour la migration et à la formation du personnel. Pourtant, les PME ont beaucoup à gagner en migrant vers le cloud, notamment en termes d’agilité et de réduction des coûts d’infrastructure.
Géants américains et challengers français
Le marché français du cloud est dominé par trois acteurs principaux : Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure et Google Cloud. Il existe toutefois des acteurs français importants comme OVHcloud et des entreprises comme Scaleway et Clever Cloud qui proposent des solutions cloud innovantes. À savoir : la réglementation tend à favoriser les acteurs européens qui offrent de bonnes garanties en matière de sécurité et de confidentialité des données.
En fonction des spécificités de l’entreprise et de ses contraintes en matière de sécurité, trois types de cloud sont possibles :
- Le cloud public, infrastructure partagée offrant une grande évolutivité et des coûts réduits, car les ressources sont mutualisées entre plusieurs clients.
- Le cloud privé, infrastructure dédiée à une seule organisation, offrant un contrôle maximal sur la sécurité et la confidentialité des données. Il est particulièrement adapté aux industries réglementées et aux entreprises ayant des besoins de sécurité spécifiques.
- Le cloud hybride, qui combine les avantages du cloud public et privé, permettant aux entreprises d’optimiser leurs ressources tout en gardant le contrôle sur leurs données sensibles.
À l’avenir, l’enjeu pour les entreprises ne sera plus de décider si elles doivent ou pas migrer vers le cloud, mais plutôt d’optimiser cette migration. Cela impliquera d’élaborer des stratégies sur mesure, de former continuellement les équipes, de renforcer la sécurité et la conformité, d’optimiser les coûts et d’intégrer des technologies émergentes. Le cloud doit être considéré avant toute chose comme un levier d’agilité, d’efficacité et d’innovation continue.