Vergnet peut-il se redresser ? Le plan de relance lancé récemment vise à faire sortir le fabricant d’éoliennes, le seul en France, de l’ornière dans lequel il se trouve depuis plusieurs années. Après deux changements de présidents (Patrick Werner, Cyril Ledran) en cinq ans, la PME de 200 salariés située à Ormes (Loiret) a décidé de modifier à nouveau sa gouvernance en nommant un troisième président. Administrateur de Vergnet (19 millions d’euros de chiffre d’affaires), Vincent de Mauny (ex Krief Group) a la lourde tâche de relancer la PME. « Le groupe est dans une situation difficile, concède-t-il, mais il performe dans la zone Asie Pacifique qui concentre 60 % de l’activité ainsi qu’au Brésil, ce qui permet au groupe d’avoir des opportunités très intéressantes ». Pour repartir, l’entreprise fondée en 2009 s’est attachée les services de François de Rugy. Fin 2023, l’ancien ministre de la transition écologique est devenu vice-président du conseil d’administration.
Vergnet, une PME qui exporte
Si la situation financière de Vergnet est compliquée (22 millions d’euros de pertes en 2022), l’entreprise, numéro un dans les éoliennes rabattables adaptées aux zones cycloniques ou isolées, possède un savoir-faire unique. Un savoir-faire dont la réputation à l’étranger n’est plus à faire. Vergnet est implanté dans 11 pays (Angleterre, Brésil, Tchad, Niger, Nigéria, Fidji…) et possède deux sites de production en France. Les différentes installations de l’entreprise représentent 553 MW de puissance installée à travers le monde. L’éolien représente 40 % du chiffe d’affaires de Vergnet, les 60 % restants proviennent des centrales solaires ou hybrides. L’ambition pour 2024 est un retour à l’équilibre.