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EPITA, l’école informatique se convertit au Web


Avec le boom des nouvelles technologies et l’émergence de nouveaux métiers du Web, les écoles informatiques ont dû s’adapter. C’est le cas d’Epita. Cette école d’ingénierie spécialisée en informatique et numérique est l’une des premières du genre, née en 1984.

Entreprendre - EPITA, l’école informatique se convertit au Web

Avec le boom des nouvelles technologies et l’émergence de nouveaux métiers du Web, les écoles informatiques ont dû s’adapter. C’est le cas d’Epita. Cette école d’ingénierie spécialisée en informatique et numérique est l’une des premières du genre, née en 1984.

« Elle a été d’abord une école d’expertise informatique, puis une école d’ingénieur », rappelle Joël Courtois, le directeur général. Avec le boom d’Internet, les promotions de 200 élèves ne suffiront bientôt plus. « D’ici 5 ans, elles passeront le cap des 500 étudiants », précise-t-il. Ceux-là n’ont pas vraiment de souci à se faire sur leur employabilité sur le marché du travail.

« Nous constatons une énorme pénurie des compétences d’ingénierie informatique et du Web. Nous recevons 6.000 offres d’emploi pour 200 étudiants qui sortent chaque année. Clairement, l’offre de travail est bien supérieure à la demande », note le directeur de l’école parisienne.

La situation est d’autant plus préoccupante que 25% des étudiants « partent à l’étranger chaque année et beaucoup d’entreprises françaises se plaignent de ne pas pouvoir développer des projets liées aux nouvelles technologies en raison d’un défaut de recrutement ». Sans parler de l’apparition de nouveaux métiers de la sphère Internet, comme des développeurs, des trafic managers…

Applications Web et mobiles

« Le marché du travail est en forte demande de développeurs et nous voyons apparaître des écoles de codage. Les mentalités et les pratiques doivent donc évoluer. » Avec les nouvelles technologies, une école d’informatique comme Epita est donc forcée d’évoluer et d’adapter ses enseignements pour former ses étudiants à la nécessité de créer des applications Web et mobiles.

« Néanmoins, il est important que les formations restent généralistes tout en apportant une ouverture d’esprit sur les prochaines évolutions technologiques et, plus largement, pour permettre aux élèves d’intégrer une dimension de business, de design et de sécurité dans l’informatique et les projets Web. »

Si Joël Courtois insiste sur le fait qu’Epita « est une école informatique et non du Web », il avoue que de plus en plus d’étudiants « sont amenés à prendre des postes de chef de projet Web » pour un salaire moyen annuel débutant à 40.000 €. Les 7.000 anciens élèves d’Epita se retrouvent donc dans tous les secteurs d’activité, qu’il s’agisse de conseil, d’industrie, de tertiaire…

« Avant de sortir de l’école, ils ont tous trouvé un emploi, souvent au moment du stage de fin d’études. » Le bémol ? « La pénurie de filles, seulement 10% des étudiants. »

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