A ses débuts, le cœur de métier d’Eskimoz consistait à accompagner les sites qui se faisaient pénaliser suite à une mise à jour de l’algorithme de Google. Andrea Bensaïd, CEO de la start-up, dévoile les dessous de la croissance fulgurante de son agence SEO qui fait grand bruit avec une croissance de 2000 % en trois ans.
Comment Eskimoz est née en 2010 ?
En 2012, Google a procédé à deux mises à jour majeures dénommées Google Panda et Google Pingouin. Si ces mises à jour n’ont pas fait beaucoup de bruit, elles ont cependant été lourdes de conséquences : un nombre conséquent de sites pure player vendant uniquement en ligne ont été très largement pénalisés en termes de niveau de ventes. Bien que le sujet soit resté discret, beaucoup de sociétés ont été contraintes de mettre la clé sous la porte.
Nous avons alors décidé de nous spécialiser sur cette niche. Constatant que les techniques en usage dans la profession n’assuraient pas de résultats satisfaisants dans le long terme et manquaient clairement de qualité et de transparence, nous avons saisi l’opportunité de développer une offre sur mesure pour aider nos clients à bien se référencer dans Google avec l’obligation de n’avoir aucune pénalité.
Nous avons développé la première offre de référencement durable où 100 % « white hat » permettant de ne pas être pénalisée par Google dans la durée. La complexité était d’ordre technique car Google annonçait le lancement de Google Pingouin pour sanctionner les sites recevant de mauvais liens à travers des communiqués de presse sans apporter d’autres précisions. Un important travail de recherche et de développement a été nécessaire afin de comprendre ce qu’était un mauvais lien pour Google et quelle était la propension d’ancres optimisées ou d’encres naturelles qu’il fallait avoir sur un site Internet.
Nous avons lancé la première méthodologie de sortie de pénalité Pingouin en France en 2012, il s’agissait d’une méthodologie claire, accessible et applicable par tous afin de se sortir de ce mauvais pas.
Comment expliquez-vous votre croissance de 171 % entre 2013 et 2016 ?
Nous avons souhaité balayer devant notre porte avant de proposer nos services à nos clients en nous positionnant en première position sur l’ensemble de nos mots clés. Si vous saisissez sur Google des mots tels que agence SEO, agence de référencement naturel, référencement, référencement naturel, blog SEO, formation SEO, nous ressortons systématiquement en première position.
C’est une vraie valeur démonstrative pour nos clients que de nous voir faire nos preuves pour nous même. En réussissant à être premier sur un marché de professionnels aussi concurrentiel que le nôtre, il y avait fort à parier que nous y arriverions avec succès pour le compte de nos clients. La différence se fait dans les moyens d’action pour gagner les premières places dans les résultats de recherche de Google et dans la stabilité des résultats obtenus.
J’ai commencé l’aventure en tant que freelance en créant un site sous WordPress pour un budget de 2 000 euros avec une agence. Je me suis particulièrement intéressé à l’inbound marketing (stratégie marketing visant à faire venir le client à soi plutôt que d’aller le chercher avec les techniques de marketing traditionnelles, NDLF).
J’ai poursuivi en écrivant des articles sur un blog spécialisé et en optimisant le référencement du site. Le projet a véritablement commencé en 2013 lorsque nous avons commencé à bien nous positionner sur Google. Spécialisés dans les pénalités Google, il a été très simple pour nous de construire une offre adaptée à tous les types d’entreprises : aux e-commerçants afin de générer plus d’achats, aux sites qui avaient besoin de recevoir des leads. Notre méthodologie a donné de bons résultats sur le long terme, nous accompagnons les entreprises dans leur stratégie de visibilité sur Internet en leur assurant un référencement naturel qualitatif et durable.
A quelles difficultés vous heurtez-vous ?
La complexité se situe essentiellement au niveau de la trésorerie et de la gestion du BFR (besoin en fonds de roulement, NDLR) car nous sommes en permanence en train de recruter afin d’anticiper notre croissance. La trésorerie n’évolue donc jamais vraiment car dès qu’elle varie, nous l’utilisons pour nous agrandir : nous avons changé trois fois de bureaux en un an et demi, nous sommes passés de 40m2 à 100, puis à 500 aujourd’hui.
Notre avantage consiste à ne pas faire de commercial sortant, nous connaissons une croissance organique et naturelle : nous recevons en moyenne 150 demandes d’entreprises par mois pour faire du référencement. Nous ne cherchons pas la croissance à tout prix, elle dépend en effet de la demande spontanée des clients. Cette demande est toujours active mais elle devrait assez logiquement s’atténuer.
Nous faisons beaucoup d’inbound marketing et d’entrant, nous avons développé un réel savoir-faire et nous disposons aujourd’hui d’un marketing efficace nous permettant d’avoir beaucoup de contacts. Notre marketing n’est pas aseptisé, nous avons créé une petite mascotte et nous bénéficions d’un brainding assez fort dans le référencement qui nous démarque des vielles boites présentes sur ce créneau depuis les années 2000. Nous sommes arrivés sur le marché en apportant une certaine dynamique avec un ton plus jeune et nous avons réussi à faire bouger les lignes.
Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
Nous avons connu une croissance de plus de 100 % sur les trois dernières années. Notre objectif est désormais de développer un peu plus de sortant afin de poursuivre notre croissance. Même si notre croissance reste soutenue, nous commençons à atteindre un seuil de chiffre d’affaires qui ne nous permet plus de maintenir ce rythme de croissance qui va nécessairement s’atténuer.
Nous souhaitons également diversifier notre offre en proposant des services complémentaires tout en conservant le même socle. Nous avons de très fortes demandes sur la e-réputation et nous sommes fortement sollicités pour assurer de la rédaction web et des relations presse digitales. La e-réputation est un sujet central : on sait aujourd’hui qu’un mauvais avis circulant sur Google peut plomber la réputation d’un chef d’entreprise ou d’une société. Les entreprises sont donc disposées à engager des dépenses pour que ces résultats négatifs n’apparaissent plus.
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