Fabrice Grinda n’est pas un entrepreneur comme les autres. À 40 ans, ce Niçois a investi dans 160 entreprises en 20 ans : dont Airbnb, BlaBlaCar, City Vox, Dropbox…
«Je n’ai jamais eu pour vocation d’être investisseur. Mais lorsque des entrepreneurs me contactent avec de beaux projets, je ne sais pas dire non», s’amuse-t-il, assumant cette activité rendue possible grâce aux millions gagnés.
Cofondateur d’Aucland, de Zingy, d’OLX…
Cofondateur d’Aucland en 1999 (enchères en ligne revendu à Bernard Arnault pour 21 M€), de Zingy en 2001 (contenus pour mobiles vendu 86 M€ au groupe japonais For- Side), d’OLX en 2006 (hébergeur de petites annonces en ligne)…
Fabrice Grinda estime avoir récolté «des millions d’euros de valeur de sortie», sans oublier les «86 M€» de gains comme business angel. Un pactole réinjecté. «J’ai investi 17 M€, dont 4 M€ en 2014 dans 41 start-up», commente ce diplômé de Princeton boulimique. En 2014, il a cofondé 4 entreprises : Beepi (plate-forme de vente et d’achat de véhicules d’occasion entre particuliers), Lofty (vente d’oeuvres d’art), Rebagg (vente de sacs à main de luxe d’occasion) et une 4ème dont nous ne saurons rien.
Aux Etats-Unis, la création d’entreprise est plus aisée
«C’est un secret !», nous taquine-t-il. «Plutôt que serial entrepreneur, j’aurais préféré créer un leader à l’international, comme Google ou Facebook». Ses investissements, le jeune quadra les réalise aux États-Unis, «un grand marché avec des capitaux plus disponibles et plus élevés qu’en France. Dans notre pays, avec la réglementation, la taxation, la législation sur l’emploi… la création d’entreprise est plus complexe. Mais cela est en train de changer, avec de plus en plus d’incubateurs et un coût de création en baisse».
Celui qui souhaite continuer à créer «1 ou 2 boîtes par an» et «investir» délivre un dernier conseil : «Lancez-vous, même avec peu de moyens, puis allez voir des business angels pour grandir».