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Faut-il franchiser une activité « périssable » ?


Certains concepts de franchise, prometteurs et lucratifs, émergent en réponse à des tendances de consommation ou à des opportunités de marché.

Entreprendre - Faut-il franchiser une activité « périssable » ?

Toutefois, leurs conditions d’exploitation peuvent être remises en cause et menacent leur pérennité. Voyons s’il est judicieux de franchiser ces activités potentiellement fragiles.

Activités périssables et facteurs de « péremption »

Bubble tea, bars à sourire, centres UV, coques de téléphone, CBD, électrostimulation … les « concepts champignons » ne manquent pas.

Certes il faut saluer le pragmatisme et l’habileté de ceux qui les imaginent, répondant à bon droit à la demande du public.

Mais ils correspondent aussi à des modes passagères, et peuvent être remis en cause par différents facteurs :

  • L’évolution de plus en plus rapide desgoûts et des attentes des consommateurs ;
  • Les changements réglementaires pouvant aboutir à l’interdiction pure et simple d’une activité ou supprimer des primes qui l’encouragent, comme pour l’immobilier ou les panneaux solaires ;
  • La saturation du marché et la baisse de rentabilité pour des acteurs devenus trop nombreux sur leur niche ;
  • L’ubérisation, après l’émergence de concurrents tirant profit d’une technologie de rupture ;
  • Les limites intrinsèques au cycle de vie de certains produits / services, trop limités ou sensibles aux modes.

Comment limiter votre risque en franchisant de telles activités ?

Fort de sa longue expérience du développement de réseaux, Laurent Delafontaine propose son décryptage : « Commencez par étudier en profondeur votre marché-cible, sans en minorer les risques – y compris juridiques et législatifs. Et assurez-vous que votre activité a déjà été exploitée dans d’autres pays aux mœurs de consommation comparables. Dans quelles conditions ces concepts ont été testés ? Ont-ils été couronnés de succès ?  … ».

Ensuite, évaluez-vous objectivement en tant que franchiseur. « Idéalement, vous devez avoir déjà franchisé des activités peut-être plus classiques ou stables, avoir recruté, formé et accompagné des franchisés. Ensuite, vos fondamentaux financiers doivent être sains : fonds propres, absence de gros passif et capacité de financement… Et vos ambitions de développement doivent correspondre au potentiel dégagé dans votre étude de marché », poursuit-il.

Autre levier, le contrat. « Pensez à insérer des clauses de sortie anticipée pour vos franchisés, notamment pour cas de force majeure ou de difficultés économiques, mais aussi à organiser la possibilité de céder leur franchise. Cela les rassure de savoir qu’ils ne sont pas bloqués pour des années si le marché se retourne », assure le consultant.

Diversifiez également vos activités pour limiter leur fragilité potentielle, en proposant des produits ou services complémentaires. « Par exemple si vous vous engagez à exploiter un concept de machines power plate, avez-vous déjà un réseau de salles de sports ou de centres esthétiques où les utiliser ? »

Enfin ne négligez pas la veille continue pour déceler des signaux faibles et vous donner un peu de temps pour pouvoir vous retourner.

Avec ces points d’attention en tête, vous pourrez bénéficier de la rente relative à ce type d’activité, sans non plus vous méprendre sur leurs risques.

A propos d’Axe Réseaux
Depuis 2011, le cabinet accompagne les réseaux de distribution et les jeunes concepts, à se développer en franchise. Plus de 300 clients de toutes tailles et de tous secteurs d’activité, font d’Axe Réseaux une référence pour le conseil en franchise.

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