Réalisateurs, scénaristes et producteurs de renom ont pris part à un Forum organisé, le 24 avril, dans la capitale chinoise, dans le cadre du 13ème Festival international du film de Beijing, pour réfléchir sur la manière de porter plus haut la coopération cinématographique à travers le monde. Chaque participant a profité de cette occasion pour apporter sa contribution dans l’évolution du monde du cinéma.
A en croire le réalisateur et scénariste français Frédéric Aubertin, un des participants à ces assises, le consensus parmi les cinéastes du monde entier est de trouver de bonnes histoires qui peuvent toucher le public le plus large possible grâce à leur scénario et à leur histoire, car c’est ça l’objectif du cinéma.
Le célèbre réalisateur et producteur Chen Sicheng a, pour sa part, laissé entendre que lui et son équipe avaient plus d’expérience en matière de coopération internationale et qu’ils estimaient que chaque tournage n’avait pas pour seul but d’achever le travail, mais aussi d’acquérir une connaissance approfondie de la culture et des coutumes locales et d’apprendre des cinéastes locaux. « Chaque fois que nous travaillons sur un film, notre perception de la région locale change radicalement. Lire un million de livres, parcourir un million de kilomètres et faire quelques films » est en effet une leçon de vie très importante », a-t-il souligné.
Le documentariste et producteur Kim Kwok Wai était ravi de montrer au public et aux autres invités ses photos prises en tant qu’alpiniste et skieur professionnel. Il a déclaré qu’il était ici pour la première fois au BJIFF, où il a pu voir le développement et les défis du cinéma d’un point de vue différent. « Le cinéma est passionné et enthousiaste, et le film est le meilleur moyen de rassembler les gens à travers les pays et les régions », a-t-il mentionné.
De son côté, Huang Jianxin, réalisateur et producteur de renom, a parlé des nombreuses confusions et des défis posés par la situation internationale actuelle, et de la manière dont le cinéma a le pouvoir de briser les cultures, un moyen de communication qui peut atteindre une plus grande profondeur grâce au langage visuel. Il estime qu’en matière de collaboration cinématographique, les cinéastes sont toujours égaux et qu’il n’y a pas de barrières entre eux. Il ajoute que c’est ce pouvoir et cette quête qui favorisent l’échange et la collaboration entre les pays cinématographiques.
Hu Zhifeng, professeur et directeur de thèse à l’Académie du film de Pékin, fait remarquer que la nature irremplaçable du film réside dans la nature visuelle, vivante et profonde des images, qui peuvent atteindre les profondeurs des émotions humaines. « Faire un bon film est une volonté commune des cinéastes du monde entier. La coopération cinématographique est une aspiration commune et une vision commune pour les cinéastes, et nous espérons que les cinéastes de tous les pays utiliseront le pont de l’ombre et de la lumière pour promouvoir l’appréciation mutuelle de la civilisation », renchérit-il.
Le 13ème Festival international du film de Beijing a débuté le samedi 22 avril dernier dans la capitale chinoise. 15 films sont en compétition pour les 10 prix Tiantan. Cette année, les organisateurs ont reçu un nombre record de candidatures, avec plus de 1.400 films provenant de 93 pays et régions. Le festival du film accueille des cinéastes exceptionnels et des invités de l’industrie du divertissement et de la culture du monde entier. Les lauréats des dix catégories seront annoncés lors de la cérémonie de clôture prévue ce 29 avril.
