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Comment Fleur Pellerin est devenue « chasseuse » de start-up ?


Désormais à la tête de Korelya, un fonds d'investissement qui a levé 100M€ cet été, l'ancienne ministre tisse son réseau. Son but ? Détecter des pépites potentielles dans l’écosystème de start-up et prendre des participations.

Entreprendre - Comment Fleur Pellerin est devenue « chasseuse » de start-up ?

Désormais à la tête de Korelya, un fonds d’investissement qui a levé 100M€ cet été, l’ancienne ministre tisse son réseau. Son but ? Détecter des pépites potentielles dans l’écosystème de start-up et prendre des participations.

Quand elle s’est rendue en Corée en tant que ministre déléguée des PME et de l’économie numérique, Fleur Pellerin a reçu un véritable accueil de star. Adoptée à six ans par une famille française, la petite Kim Jong-suk, son nom de naissance, est un exemple de réussite : diplômée de l’ESSEC, de Sciences-Po et de l’ENA, elle a fait une brillante carrière comme conseillère à la Cour des comptes avant d’entrer au gouvernement, dont elle a été évincée lors du remaniement en février dernier.

Son nouveau rôle d’entrepreneur lui tient à cœur

L’occasion pour cette jeune femme de 43 ans d’entamer une nouvelle carrière dans le privé, là où on ne l’attendait pas forcément. « Par éthique, j’ai démissionné de la fonction publique, même si je n’y étais pas obligée. Je m’implique totalement dans ce nouveau projet en tant qu’entrepreneur, comme je l’ai fait en politique et au gouvernement. »

Korelya, la structure qu’elle a créée en août, veut « accompagner les investisseurs coréens en nouvelles technologies dans l’Hexagone. Par mon parcours, j’ai un attachement naturel pour les deux pays. Mais, au-delà, il y un véritable attrait pour la France de la part des grandes entreprises coréennes, comme j’ai pu le constater lors de mon voyage officiel en 2013.

Si des entreprises comme Samsung ou LG sont bien implantées en France, où elles emploient plus de 4.000 salariés, les investissements sont encore très faibles, alors que nous avons des entreprises du numérique très performantes dans de nombreux domaines, comme les fintechs, le mobile, la publicité digitale, l’intelligence artificielle, le big data… qui recherchent non seulement des financements mais également un accès aux marchés asiatiques. »

Gageons que l’ancienne ministre, dont le carnet d’adresses est incroyablement bien rempli et qui a su conquérir l’écosystème des startups du numérique français, avec des soutiens comme Marc Simoncini ou Jean-David Chamboredon (Isaï), saura ouvrir les bonnes portes.

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