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Florajet, un succès plus que florissant


La réussite du réseau Florajet n'est plus à démontrer. Son P-DG Philippe Lefrancq nous présente son business model et revient sur les perspectives portées par la digitalisation du secteur.

La réussite du réseau Florajet n’est plus à démontrer. Son P-DG Philippe Lefrancq nous présente son business model et revient sur les perspectives portées par la digitalisation du secteur.

Comment fonctionne le réseau Florajet ?

Philippe Lefrancq : Nous sommes un réseau de 6.000 fleuristes porté par 2 marques : Florajet et Téléfleurs. Nos membres sont des adhérents, ils signent un contrat d’un an. Il y a un droit d’entrée et une cotisation mensuelle à régler pour qu’ils bénéficient de nos services de transmissions florales. Nous ne sommes pas une franchise, mais certaines d’entre elles sont adhérentes. Nous ne faisons pas le même métier, nous ne sommes pas en concurrence.

Quels sont les avantages à adhérer à Florajet ?

PL : Nous sommes un levier de l’activité commerciale du fleuriste. Notre service lui permet de faire grossir son CA d’environ 10%, ce qui n’est pas négligeable. Lorsqu’il est exécutant, c’est-à-dire qu’il est nommé pour exécuter une transmission sur son secteur, il fait tourner son stock, et se fait de la publicité par la même occasion.

Lorsque le client reçoit son bouquet via une commande sur notre plate-forme internet, il n’est pas forcément client du fleuriste qui assure la transmission. Si la personne est satisfaite du bouquet, c’est un nouveau client pour le commerçant.

Vous êtes également présent à l’international…

PL : Nous avons développé très tôt après notre création en 1992 une activité internationale en construisant le maillage au fil du temps en intégrant des partenaires étrangers à nos côtés afin de mutualiser nos systèmes d’information, créer des flux de transferts de données, mettre en place des procédures et des actions de suivi.

Aujourd’hui, nous sommes le 1er site de vente de fleurs en France avec un trafic de 16 millions de visiteurs uniques par an et nous sommes capables de livrer dans 160 pays. L’activité internationale représente 3,5% de notre CA.

Le digital met-il en danger les fleuristes ?

PL : Nous avons développé notre business model autour de l’intermédiation, comme ce que fait Uber. Nous apportons une solution à une vraie demande des cyber-consommateurs. C’est un complément de l’activité des boutiques, nous apportons un marché supplémentaire aux franchisés comme aux indépendants.

La concurrence ce sont les pure-players comme Aquarelle ou Bloom’s, dont les livraisons sont assurés par la maison-mère, par des transporteurs, dans des boîtes en carton. Ils ont des prix très attractifs et peuvent ajouter du chocolat avec les fleurs par exemple. C’est que j’appelle la « bouquetterie ». Cela ne représente pas grande chose, les gens choisissent toujours un fleuriste dans 90% des cas.

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