L’objectif de Nicolas Finck, 48 ans ? Faire de Fly le « Zara du meuble » ! Cet ancien directeur financier du groupe Fly (190 M€ de CA) a repris en décembre 2014 39 des 60 magasins en propre ainsi que le réseau de franchise.
Avec ses trois associés (des anciens de Danone, Feu Vert, IBM et Casino), et soutenu par la famille Rapp alors propriétaire de l’enseigne, son offre de 50 M€, dont 25M€ pour couvrir les pertes de l’entreprise, a convaincu le tribunal de grande instance de Mulhouse.
« Lors de la reprise, mon plan prévoyait un retour à l’équilibre en 5 ans. Et le bilan à mi-parcours est encourageant », s’enthousiasme-t-il. « En 2006, Fly était une entreprise florissante, 700 M€ de CA dans le secteur du mobilier, avec une croissance à 2 chiffres depuis plus de 30 ans. Le changement de direction, les erreurs de stratégie et une concurrence accrue l’ont fait décrocher. On ne savait plus pourquoi on venait chez Fly, il n’y avait même pas d’e-shop ! Lors de la reprise, le CA était tombé à 450 M€ ! »
Depuis, l’ex-directeur financier a insufflé un vent nouveau sur la marque, persuadé que ce groupe aux valeurs fortes a un bel avenir. Celui qui confie avoir une « volonté de reprise depuis longtemps » notamment depuis qu’il a fait « une offre à Micromania qui n’a pas abouti », a mis en place une stratégie bien rodée.
D’abord repositionner Fly en affirmant l’identité de milieu de gamme. Ensuite offrir d’un côté une collection design et dans l’ère du temps, de l’autre une option de personnalisation avec « My Fly ». De quoi générer de la croissance pour 300 M€ de CA, dont 15% réalisé par la vente en ligne.
Le repreneur s’attelle également à ouvrir des magasins Fly dans les villes où la marque n’est plus présente, notamment Paris, Caen, Reims et Metz. Une stratégie payante puisque la marque enregistre une croissance de 6% depuis la reprise. Fly prend son envol…