A la tête d’une fortuné estimée à 12,2 milliards d’euros, l’entrepreneur nigérian Aliko Dangote est en passe de s’offrir le club de Valenciennes, autrefois présidé par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo.

En proie à des conflits internes, le Valenciennes FC est à vendre. Si les propriétaires de Southampton semblaient tenir la corde jusqu’à présent, c’est désormais Aliko Dangote qui semble le mieux placé. Le président du conglomérat Dangote, qui était d’ailleurs présent dans les tribunes du Stade du Hainaut le 8 avril dernier, a pris la décision de racheter le club nordiste début avril. Le montant de la transaction avoisinerait les 10 millions d’euros.

Les moyens colossaux du magnat nigérian

Aliko Dangote veut être seul maître à bord et souhaite donc racheter 100 % du capital du club — l’actuel président de Valenciennes, Eddy Zdziech, détient environ 60 % du capital. Mais le milliardaire africain ne veut pas seulement s’offrir un club français : il veut en faire un acteur majeur du football européen. Et il serait prêt à y mettre les moyens, que ce soit au niveau du recrutement ou des infrastructures. Aliko Dangote aura également pour mission de redresser financièrement un club à la dérive.

Jean-Louis Borloo à la manœuvre ?

Le magnat nigérian a ses entrées en France. Il a été reçu par François Hollande à l’Élysée en 2016, et a rencontré Emmanuel Macron en 2018, à Lagos, au Nigeria, et en 2019, à Versailles, lors du sommet « Choose France ». Il serait également proche de plusieurs anciens ministres… L’ancien ministre de l’Économie Jean-Louis Borloo a-t-il pu jouer un rôle dans cette opération ? L’ancien président et sauveur du VAFC, dans lequel il avait personnellement investi 500 000 euros en 2014, reste un personnage très influent dans l’entourage du club. Très influent également en Afrique, où son vaste projet d’électrification du continent suit son chemin… Son ONG Énergies pour le Monde a d’ailleurs déjà lancé un projet au Nigeria, pays natal d’Aliko Dangote. Un hasard ?