En dépit de la crise du Covid-19, et du confinement, le groupe présidé par Jean-Charles Naouri enregistre, à périmètre comparable, pour le deuxième trimestre 2020, une forte croissance du chiffre d’affaires de l’ordre de 10,4%. En volume, cela représente 7,8 milliards d’euros pour un total de 16,1 milliards d’euros sur l’ensemble du premier semestre.
Si le groupe Casino a bénéficié, comme l’ensemble du secteur de la grande distribution, d’une activité soutenue pendant la période de confinement, qui s’est notamment traduit par une forte hausse du e-commerce alimentaire, l’accélération des plans stratégiques orientés vers de nouveaux formats et activités ainsi que le renforcement de sa structure financière expliquent aussi les bonnes performances économiques du groupe.
Un chiffre d’affaires alimenté par des formats porteurs et une forte croissance du e-commerce
Le groupe Casino tire profit de sa stratégie qui consiste à se focaliser sur des formats porteurs et bénéficie de sa solide implantation sur deux zones géographiques structurées : la France (+6%), territoire historique, et l’Amérique Latine dont la croissance (+17,3%) est portée par sa filiale brésilienne Cash & Carry Assai (+26,4%).
Tout d’abord, le distributeur continue de déployer ses formats urbains et de proximité avec l’ouverture de 68 magasins sur le semestre. D’ici 2021, l’objectif est d’ouvrir pas moins de 300 magasins.
Pendant le confinement, le groupe de distribution a également profité de l’émergence ou de l’accélération des tendances de consommation, et notamment, du e-commerce alimentaire qui a vu son activité décuplée.
De nouveaux services en phase avec les tendances de consommation
La forte croissance du chiffre d’affaires au deuxième trimestre s’explique notamment par les nombreuses initiatives déployées par le groupe Casino afin d’accompagner les nouveaux comportements de consommation.
Parmi celles-ci, le développement du click & collect et l’augmentation des capacités de livraison. Et cela, via des partenariats avec des entreprises spécialisées comme Deliveroo ou le déploiement de l’entrepôt Casino O’Logistique automatisé de Fleury-Mérogis intégrant la technologie robotisée d’Ocado.
En outre, le développement des solutions digitales en magasin via les caisses automatiques se poursuit avec un quote-part d’encaissement automatique de 46% en hypermarchés et de 40% en supermarchés pour le mois de juin. Près de 444 magasins sont en capacité d’ouvrir en mode autonome. Le programme de fidélité par abonnement CasinoMax Extra représente, quant à lui, 10% du chiffre d’affaires en hypermarchés et supermarchés. Preuve que les nouvelles technologies d’achat proposées par Casino sont en phase avec les attentes des consommateurs.
De nouvelles activités, gisements de croissance additionnelle
Les bons résultats du groupe s’expliquent aussi par l’existence de relais de croissance, en dehors du cœur de métier du distributeur. Via notamment sa filiale énergie GreenYellow et son entité RelevanC dédiée à l’accélération et la valorisation des datas.
La première, spécialisée dans la fourniture et la production d’électricité, enregistre une bonne croissance sous l’effet de son développement à l’international en témoigne la signature du 100ème contrat photovoltaïque en Thaïlande et d’un contrat photovoltaïque de 12 MWC en Afrique du Sud. Des contrats d’économie d’énergie ont également été conclus avec plusieurs distributeurs au Brésil.
Quant à son activité Data, sa filiale RelevanC, inaugurée en 2017, peut compter sur une croissance estimée à 34% sur le premier semestre 2020. Portant le chiffre d’affaires à 44 millions d’euros, et ce, malgré un recul du marché. Au sujet de sa filiale ScaleMax dédiée au cloud, son premier data center, situé en Seine-et-Marne, augmente sa capacité de calcul de 30% au premier semestre 2020. Un facteur non négligeable qui permettra d’élargir son portefeuille client qui compte déjà des enseignes comme BNP Paribas, Natixis ou encore Iconem, entreprise spécialisée dans l’animation 3D.
Casino renforce sa structure financière via la poursuite d’un plan de cession d’actifs non stratégiques
Afin de corriger sa dette financière et de concentrer son développement sur des segments porteurs et en phase avec les mutations du marché, le groupe Casino a poursuivi son plan de cession d’actifs non stratégiques permettant d’allouer les produits réalisés au désendettement et à la poursuite du plan de cession.
Au premier semestre, le groupe Casino a annoncé la cession de 567 magasins et 3 entrepôts Leader Price. Le montant total des cessions annoncées atteint 2,8 milliards d’euros. Plus précisément, la finalisation de la cession de Vindémia porte le total des cessions encaissées à 2 milliards d’euros.
Casino a également annoncé aux actionnaires un cash-flow en forte hausse qui ressort à 507 millions d’euros sur 12 mois. À la fin du premier semestre 2020, le groupe affirme que sa liquidité est solide avec 3,2 milliards d’euros dont 2,3 milliards de lignes de crédit confirmées non tirées. Une information qui devrait être bien accueillie par les marchés financiers.
Les résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2020 confirment les dynamiques économiques à l’oeuvre ainsi que le statut de grand distributeur sur le marché mondial du groupe Casino. D’une part, par des formats porteurs et la forte croissance du e-commerce. D’autre part, par une diversification accrue de son portefeuille d’activité et son engagement à réaliser un plan de cession d’actifs permettant d’assainir ses finances. Preuve de l’efficacité des plans stratégiques et financiers entrepris par le groupe présidé par Jean-Charles Naouri.