La franchise et les franchisés évoluent beaucoup depuis 10 ans. Plus compétents, plus diplômés, ces chefs d’entreprises sont également très appréciés des banques. Explication.
Depuis 10 ans, l’enquête annuelle de la franchise réalisée par la Banque Populaire, en partenariat avec la Fédération française de la franchise (FFF), mesure l’évolution du paysage de la franchise et permet de mieux connaître les hommes et les femmes qui en sont les acteurs.
La rétrospective exclusive réalisée par la Banque Populaire confirme la résilience du modèle de la franchise au cours de cette période, marquée par une succession de crises et de phases de faible croissance.
Franchisés : plus féminins, plus âgés, plus diplômés
La rétrospective exclusive réalisée par la Banque Populaire met en lumière 10 ans d’évolution des franchisés : plus féminin, plus âgé, plus diplômé, le profil du franchisé s’est sensiblement modifié.
Franchise : la France, leader européen avec 40% du marché
On compte plus de 1 500 réseaux. La franchise est représentée dans tous les secteurs d’activité du commerce de détail. On remarque cependant une présence plus importante en alimentaire (29,1% des magasins franchisés) et en équipement de la personne (25%).
Franchises : le profil des franchisés en 2014
En 10 ans, le profil du franchisé a, lui aussi, considérablement évolué : proportion hommes/femmes, âge moyen, ou encore niveau d’enseignement, sont autant d’indicateurs de cette transformation. La franchise est de plus en plus plébiscitée par les femmes. En effet, au cours de ces dix dernières années la proportion des femmes en franchise est tendanciellement en hausse de 7 points passant de 33 % en 2004 à 40 % en 2013. Outre la féminisation de la franchise, l’étude de la FFF révèle également un « vieillissement » du franchisé, dont l’âge moyen s’établit à 45 ans en 2013 contre 42 ans en 2004.
La famille s’implique de plus en plus dans la franchise
Par ailleurs, on constate que les franchisés sont davantage diplômés : la part des Bac+2 et plus s’est en effet considérablement accrue, passant de 44 % en 2004 à 56 % en 2013. Il s’agit là d’une évolution relevant d’un phénomène de génération. En effet, les Français sont de plus en plus nombreux à poursuivre des études dans l’enseignement supérieur. Enfin, d’un point de vue sociétal, l’implication de la famille aux côtés du franchisé s’est accentuée. Ainsi, en 2013, les conjoints sont désormais majoritaires à être impliqués dans l’entreprise (52 % en progression de 6 points en 10 ans).
Les franchises ne s’installent plus uniquement dans les centre-villes
Concernant les points de vente, la dernière décennie a été marquée par une modification de la localisation des commerces en franchise. La concentration dans les centres-villes observée depuis de nombreuses années est moins prononcée depuis 2010 avec un regain d’implantations en zone périphérique (19 % en 2013). Cette évolution peut s’expliquer en partie par la rareté des emplacements et par le coût de l’immobilier obligeant les franchisés à s’éloigner de ces zones immobilières tendues.
Les banques aiment la franchise, pourquoi ?
Toutes les banques ont un pôle franchise qui référence les réseaux et accompagne les projets des entrepreneurs
– En 2013, 93 % des franchiseurs se déclarent optimistes
– 4 franchiseurs sur 10 envisagent l’ouverture de 10 points de vente ou plus dans les 12 prochains mois.
– Sur 10 ans, la proportion des femmes en franchise a augmenté en tendancielle de 7 points passant de 33 % en 2004 à 40 % en 2013.
– 76% des franchiseurs ont intégré les réseaux sociaux dans leur stratégie de communication
– 76% des franchisés emploient plus de 2 salariés
– 44% des franchisés ont créé au moins un emploi en 2013
– Près des deux tiers des franchiseurs recommandent une banque à leurs franchisés
– 75% des franchisés ont eu recours au financement pour leur création d’entreprise en franchise.
– Le financement bancaire représente en moyenne 53% des investissements (57% pour les activités de commerce, 48% pour les activités de service). (Source : 2013 enquête annuelle sur la franchise Banques Populaires – FFF – CSA – Le figaro Economie)
Choisir entre gros réseau et jeune concept
Si l’immobilier et le prêt-à-porter sont plus en retrait cette année, on sait que tous les services à la personne comme aux entreprises se développent très bien actuellement. On voit notamment arriver de nouveaux concepts porteurs dans les ressources humaines et le travail temporaire.
Idem pour les secteurs du bien-être et de l’alimentation, rapide ou spécialisée. Il n’existe pour autant pas de secteur « miracle » en France, mais la franchise est un garde-fou qui permet de mieux résister en attendant des jours meilleurs et une reprise de la croissance. Toute la question est d’arriver à choisir entre un gros réseau qui a déjà fait ses preuves et qui garantit la fiabilité du concept, de la formation et du lancement et un jeune franchiseur qui se lance sur un marché porteur.
Là encore, tout dépend de la capacité de financement du candidat à la franchise, car si des enseignes imposent de lourds droits d’entrée et des fonds propres importants, d’autres arrivent à séduire avec des conditions d’accès très légères et immédiatement rentables.