Vous vous souvenez du survol des Champs-Élysées sur un Flyboard Air, à l’occasion du Défilé du 14 juillet 2019, par « l’homme volant » Franky Zapata? L’inventeur revient avec un AirScooter, un drone capable de transporter une personne, via l’intelligence artificielle (IA).
Il a connu son heure de gloire avec son arrivée en homme volant sur les Champs-Élysées, ce qui lui a valu une notoriété incroyable. Cet ex-champion du monde de Jet-ski, à travers son entreprise marseillaise (Zapata Industrie), a fait fortune avec son premier engin, le Flyboard, un jet-ski propulsé par de l’eau (15 000 vendus à 5 000 euros pièce). Désormais, il se consacre au développement du Flyboard Air (qui ne sera jamais vendu aux amateurs, mais réservé à des fins militaires) et à sa nouvelle création, l’AirScooter.
Ce mini-aéronef est un drone monoplace à décollage vertical, dévoilé pour la première fois au salon Vivatech, à la forme d’un gros œuf. Il est composé de deux joysticks pour le piloter : à gauche pour changer de direction, et à droite pour s’élever dans le ciel.
L’IA au secours du AirScooter
Si l’engin est piloté par son propriétaire via une application et son ordinateur de bord, en cas de problème technique, c’est l’IA qui prend le relais pour effectuer un atterrissage d’urgence automatique. L’engin ne nécessite aucun permis, ni certificat de vol (il figure dans la catégorie PART 103), ni un très long apprentissage.
Pourtant, l’engin est capable de voler à 3 000 mètres d’altitude et d’atteindre les 100 km/h, avec une autonomie de 2 heures. Heureusement, cette loi ne s’applique qu’aux États-Unis (on s’en doutait un peu, là où il est permis de faire voler ou rouler sur route une baignoire…) et également en Chine, mais pas en Europe. Pour l’heure, Franky Zapata vise donc le marché d’outre-Atlantique, et s’il souhaite étendre la commercialisation de son invention en Europe, il devra obtenir les autorisations nécessaires, ce qui représente un sacré défi.
Franky Zapata souhaite démocratiser le ciel avec cet engin exceptionnel, en tentant la commercialisation (dans un premier temps aux USA). Il ambitionne de fabriquer 1000 exemplaires par an, dans son fief de Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), au prix de 10 000 euros l’unité.
Angelina Hubner