Auchan aurait beaucoup à gagner d’un rapprochement potentiel avec Carrefour, bénéficiant de la stratégie numérique plus avancée de ce dernier, d’un portefeuille plus diversifié et d’un meilleur positionnement prix.
Début janvier, des informations suggéraient qu’Auchan cherchait à attirer des investisseurs financiers pour lancer une offre sur Carrefour à 23,50 € par action, quelques mois après l’échec des précédents pourparlers de fusion.
Bien qu’il n’y ait aucune preuve que cela se produira, ni confirmation de l’une ou l’autre des parties qu’une offre est en vue pour l’heure.
Une seconde proposition
La chaîne de supermarchés française Auchan pourrait préparer une nouvelle offre sur son concurrent Carrefour avec le soutien de certains investisseurs, après que sa cible visée a rejeté une précédente tentative de rachat il y a six mois.
La famille propriétaire Mulliez serait prête à débourser 23,5 euros par action, soutenue par des sociétés d’investissement telles que CVC, KKR et CD&R.
A l’automne dernier, Auchan avait déjà tenté de racheter Carrefour à 21,5 euros par action, qui aurait été partiellement payée en actions. Carrefour a finalement décliné l’offre, mais en décembre dernier, des rumeurs concernant de nouveaux pourparlers entre les principaux actionnaires familiaux des deux sociétés ont déjà refait surface.
Ensemble, les deux enseignes deviendraient le leader incontesté du marché en France. Pourtant, de nombreux analystes remettent en question une fusion, principalement parce que les possibilités de synergie sont quelque peu limitées. En dehors de cela, il n’est pas certain que l’organisme de surveillance de la concurrence approuverait une fusion comme celle-là.
L’opération « Merlot »
C’est le nom donné à cette opération, faisant référence à l’assemblage historique entre les cépages Sauvignon et Pinot ! Ici, le financement de l’opération se situe aux alentours de 12 milliards d’euros, mais on parle aussi de la fermeture probable de 400 points de vente sur 6000, et de la suppression de milliers d’emplois sur les 150 000, que compte les deux entreprises en France.
Les élections présidentielles étant derrière nous, il semblerait qu’il n’y a plus d’obstacle à la concrétisation du projet. Ça pourrait être le feuilleton de l’été, affaire à suivre.