Comment se comporte le marché aujourd’hui ?
Alexandre Gioffredy : Depuis nos débuts en décembre 2013, nous avons assisté à une réelle démocratisation de la chambre supplémentaire avec les phénomènes Airbnb ou Abritel. Le studio est aussi souvent utilisé pour un adolescent qui grandit ou pour un senior, à mobilité réduite, dans une famille qui ne dispose pas d’un financement suffisant pour une maison de retraite. Concrètement, plus l’immobilier est cher, plus nous vendons de studios de jardin, ce qui explique que nos régions les plus dynamiques soient l’Île-de-France et le sud. À noter que nous voyons aussi émerger une nouvelle clientèle, celle des primo-accédants, des personnes qui ne peuvent plus acheter ou construire du fait du resserrement des crédits. Ils choisissent donc des studios de 50 mètres carrés qu’ils installent dans les jardins de parents ou de connaissances.
Êtes-vous présent à l’étranger ?
Oui, nous vendons en Belgique et en Espagne, où la réglementation est différente. Nous avons la volonté d’aller en Europe, nos études de marché sont en cours, et nous ciblons l’ouverture de trois pays à l’horizon 2026.
Quel est votre parcours avant la création de Greenkub ?
J’étais directeur marketing dans une entreprise belge d’amélioration énergétique de l’habitat. Cela m’a permis d’identifier les besoins émergents. Greenkub a lancé le marché alors qu’il n’existait pas. Auparavant, le processus était très compliqué, avec devis, architecte, et nous avons packagé une solution clés en main et ouvert le marché. Les magasins de bricolage n’offrent pas les services annexes au studio en tant que tel, or, il s’agit de la dimension la plus importante pour le client, car c’est la plus complexe.
Quels sont vos produits phares ?
Le panier moyen est passé de 39 000 à 59 000 euros en trois ans. La moitié des ventes se fait avec une simple déclaration de travaux, l’autre moitié avec permis de construire. Nous nous chargeons du chantier de A à Z sur un terrain constructible et viabilisé. L’installation se fait en cinq jours par des personnes passées par notre centre de formation à Montpellier.
Propos recueillis par Anne Florin
