Tout semble réussir au groupe n°1 européen dans la fabrication de couverts, créé en 1948 à Sourdeval dans la Manche.
Depuis ses 5 sites de production (à Vire, Limoges, en Hongrie, en Thaïlande et à Thiers depuis l’acquisition en août 2015 de Thérias & l’Économe), le groupe aux 700 points de vente et 1.100 salariés réalise un CA de 90 M€, en hausse de 16% au 1er semestre 2015.
«Le marché enregistre certes une baisse continue mais il reste dynamique en France puisque les volumes sont en hausse», analyse Thierry Villotte, président du directoire du groupe.
Pas de problème pour Guy Degrenne donc qui réalise un carton auprès des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration en France, avec une augmentation des facturations de 12,1%, tandis que le CA à l’international avance de 23,6%. Le fabricant de vaisselle, couverts et accessoires culinaires, présent dans plus de 75 pays, n’enregistre pourtant que 15% de ses ventes d’arts de la table à l’étranger.
«L’objectif est d’atteindre les 50%», assure Thierry Villotte, qui veut notamment faire des États-Unis son 2ème marché domestique en embauchant cet hiver une directrice commerciale pour venir renforcer les équipes et la plate-forme logistique déjà existantes. «Depuis 8 ans, nous avons choisi de monter en gamme pour devenir une marque premium», poursuit le dirigeant qui mise beaucoup sur l’hôtellerie-restauration avec des clients comme Pullman, Radisson, Four Seasons, Sofitel et Mariott.
Côté grand public, les boutiques (succursales, franchises et master-franchises depuis 2006) ont adopté un nouveau concept faisant appel aux cinq sens et couvrent désormais tous les univers de la table et de la cuisine. «Nous étions déjà spécialistes des couverts, de la porcelaine, des casseroles, du verre en sous-traitance et de la décoration de table. Désormais, avec l’acquisition de Thérias & l’Économe, nous sommes aussi présents sur l’univers de la coutellerie, pour offrir à nos clients une expérience “one stop shopping”».
Enfin, si le groupe va bien, c’est aussi parce qu’il réalise un tiers de son CA grâce à la sous-traitance industrielle. Son savoir-faire dans l’inox lui permet de fabriquer des pièces pour l’aéronautique, le médical, le ferroviaire… comme les bols du robot Thermomix ou les cuvettes des toilettes dans les TGV !