Ex-chargé de formation au groupe Arcelor, le fondateur de Wedge Consulting Group vit un conte de fées ! À partir de la création d’un bureau d’études spécialiste du bâtiment, il élargit son offre sur la formation des métiers en tension.
Quel est votre parcours ?
Hassad Mouheb : J’ai grandi en Lorraine et je possède les nationalités française et luxembourgeoise. J’ai effectué des études en mesures physiques avant d’intégrer un bureau d’études où je travaillais pour les installations d’Arcelor Mittal tout en poursuivant mon mastère en parallèle. C’est ce client qui a déclenché mon futur virage professionnel. Arcelor m’a en effet recruté en tant que formateur, alors que je n’avais que 21 ans et je me suis jeté dans le bain.
L’aspect pédagogique m’a plu et suite aux encouragements des stagiaires, j’ai pris la décision d’aller plus loin en créant mon activité en 2008, en ciblant des thématiques spécialistes où il y avait peu d’offres à l’époque : les diagnostics immobiliers. Suite à l’évolution de la réglementation en 2012, j’ai développé des supports de cours sur les nouvelles normes portant sur l’aspect thermique des nouvelles constructions, et j’ai ensuite élargi la palette.
Quels sont les domaines d’expertise de vos Business Schools ?
H.M : Les métiers émergents marchaient très fort, tandis que d’autres disparaissaient via la digitalisation. Mon créneau a été le développement de formations sur les secteurs nouveaux à partir de 2015 : le numérique, la nouvelle finance participative et l’assurance solidaire, ainsi que le QSE (Qualité, Sécurité, Environnement). Cela s’est fait via la création de la nouvelle marque dédiée à ces nouveaux métiers, plus tertiaires. Le public ciblé est celui des adultes en reconversion, les personnes en échec scolaire pour une seconde chance. La dimension sociale s’est imposée au fil des années, pour remettre d’aplomb des stagiaires éloignés de l’emploi, leur redonner le goût des études.
Comment sont financées les formations ?
H.M : Il existe trois vecteurs de financement. Environ 30% des personnes financent leur formation à titre personnel, un petit tiers à travers leur organisme de formation, les autres reçoivent des aides de Pôle Emploi.
Sur quels territoires évoluez-vous ?
H.M : Des centres de formations et passages d’examens sont installés dans la plupart des grandes villes françaises ; les trois principaux se situent à Lyon, Paris et Metz. Nous sommes également au Maroc, avec une stratégie claire : créer de la qualification pour de l’emploi sur place. Aux Emirats, nous offrons des formations pour la main d’œuvre d’origine étrangère présente sur ces territoires.
Vous alliez sport et solidarité ?
H.M : J’ai toujours été sportif et nous créons des actions telles que la « course à l’emploi » à l’hippodrome de Vincennes ou prochainement « le tour de France de l’emploi », afin d’interpeller les publics en reconversion ainsi que les collectivités.
Propos recueillis par Anne Florin.