Créée en 2013, la start-up de covoiturage s’était positionnée sur un marché spécifique, les trajets nocturnes entre 20h et 6h du matin. Un service rapidement adopté par les jeunes pour aller et revenir de soirée, notamment ceux dont le domicile ou la destination se trouvent dans des zones difficiles d’accès et mal desservies.
«En mars 2017, le Tribunal correctionnel de Paris a estimé que, même si Heetch répondait à un besoin d’utilité publique, son service ne pouvait être assimilé à du covoiturage tel qu’il est actuellement défini par la loi, notamment compte tenu de la détermination du point d’arrivée par le passager», rappelle Teddy Pellerin, le fondateur de la start-up, condamné pour exercice illégal de la profession de taxi.
Le service renaît aujourd’hui, avec une astuce pour contourner le risque judiciaire : les passagers n’indique plus exactement l’adresse de destination, mais sont mis en relation avec des conducteurs qui vont dans la même direction et qui pourront accepter de faire un détour.
«À travers cette nouvelle offre, nous avons essayé de trouver le meilleur compromis entre satisfaire les besoins de mobilité des jeunes et nous conformer à la décision de justice». En attendant une évolution souhaitable de la réglementation.
((Art’Mely))